Espèce

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Fiche descriptive

Longueur : 80-130 cm plus 11 à 25 cm de queue. Hauteur au garrot : 60-75 cm. Poids : 18-25 kg. Dents (28-32): I3/3, C1/1, P2-3/2, M1/1.

D’allure féline, le Lynx a une petite tête arrondie portant des favoris (long poils bordant la face). Les oreilles sont grandes et pourvues de pinceaux de poils noirs caractéristiques de ce genre. Les yeux sont jaunes. La queue est relativement courte et se fini par un manchon noir. Les pattes, digitigrades, sont puissantes et larges. Le pelage varie du jaune roux au beige gris et est plus ou moins tacheté de noir suivant les individus. Les tâches sont plus facilement visibles sur les pattes que sur le dos. Le pelage du ventre est plus clair. De grandes variabilités du pelage existent entre individus.
Seule espèce de Lynx en France, il ne peut se confondre avec aucune autre espèce. L’autre espèce qui lui ressemble, le Lynx pardelle Lynx pardinus, n’est présente qu’en Espagne.

Nocturne et crépusculaire, il passe ses journées dans une cavité rocheuse, une souche, un buisson et chasse la nuit… Solitaire, les mâles et femelles se rencontrent lors du rut. La maturité sexuelle est atteinte vers 2 ans pour les femelles et 3 ans pour les mâles. L’accouplement a lieu de février à avril. La femelle met bas dans un gîte en mai-juin après 70 jours de gestation. Le nombre de petits par portée varie de 1 à 4. Le sevrage débute au bout de 2 mois et demi. Les jeunes s’émancipent vers 10 mois et partent à la recherche de leur territoire. Ils peuvent vivre jusqu’à 10-20 ans.

Spécialiste des ongulés, le chevreuil et le chamois sont ses proies de prédilection. Il consomme également des jeunes cerfs, sangliers, rongeurs et autres petits mammifères. Il chasse en s’approchant au plus près de sa proie pour pouvoir la capturer par surprise.

Forestier, il s’adapte à tous types de peuplement (résineux, feuillus, mixtes). Il se retrouve aujourd’hui principalement dans les forêts de montagne. Son territoire compte de nombreux abris de repos ainsi que des tanières pour la femelle. Le domaine vital d’un mâle empiète souvent sur celui d’une ou plusieurs femelles.

Référence : STAHL P. & VANDEL J.-M. 1992. Le Lynx boréal (Lynx lynx Linné 1758). Société française d’Etude et de Protection des Mammifères (SFEPM). Encyclopédie des carnivores de France, n°19. 65p.

Audrey Savouré-Soubelet(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2014

Fiches descriptives

Anonyme. 2004. Lynx lynx. in: Bensettiti, F. & Gaudillat, V. Cahiers d'habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. Tome 7. Espèces animales. La Documentation française.

Stahl, P., Pascal, M. & Vigne, J.-D. 2003. Le Lynx boréal : Lynx lynx (Linné, 1758). In : Pascal, M., Lorvelec, O., Vigne, J.-D., Keith, P. & Clergeau, P. Évolution holocène de la faune de Vertébrés de France : invasions et extinctions. Rapport INRA/CNRS/MNHN: 278-281.

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