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Auteur : J. Steinmetz (ONCFS) |
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Longueur : 55 cm pour les mâles et 46 cm pour les femelles, poids : 700-1200 g pour les mâles et 400-800 g pour les femelles.
Le Vison d’Europe a une silhouette fusiforme comme l’ensemble des mustélidés. Sa tête est légèrement aplatie dorso-ventralement et se termine par un museau court et large. Ses pattes, munies de 5 doigts, sont courtes et les postérieures sont semi-palmées. Son pelage est brun uniforme avec parfois des reflets roussâtres. L’extrémité de la queue et les pattes sont plus sombres. La couleur s’éclaircit légèrement sur les flancs et le ventre. Le menton et les lèvres inférieures et supérieures sont bordés d’un liseré blanc. Sa fourrure est relativement courte et dense. Ce mustélidé compte 34 dents : I3/3, C1/1, P3/3, M1/2. Les mâles sont généralement plus grands que les femelles.
Le Vison d’Europe peut être confondu avec le Vison d’Amérique qui est plus imposant et dont la tache blanche du museau se limite à la lèvre inférieure. Un risque de confusion existe aussi avec le Putois d’Europe dont les poils de bourres sont jaunâtres et qui présente un masque facial.
Le Vison d’Europe est, en France, crépusculaire et nocturne. Il se déplace au sol par bond et nage bien. Territorial et solitaire, il ne vit en couple qu’à l’époque du rut qui survient en France un peu plus tôt que pour les populations de la partie septentrionale de l’aire de répartition (février-avril). La maturité sexuelle est atteinte à l’âge d’un an. La durée de la gestation semble très variable : de 35 à 72 jours selon les auteurs. Cette imprécision peut provenir du fait qu’il peut y avoir parfois une ovo-implantation différée de courte durée. La femelle met bas entre avril et juin de 2 à 7 jeunes d’une petite dizaine de gramme. Le sevrage a lieu aux alentours de la 10ème semaine et l’émancipation intervient durant le mois d’août. La dispersion des jeunes se fait dans un rayon d’une dizaine de kilomètre. Si cette portée a été menée à terme suffisamment tôt ou si elle a été détruite, il peut y avoir une seconde portée en été.
Le Vison d’Europe est opportuniste et exploite donc les différentes composantes faunistiques des milieux aquatiques. Son régime alimentaire se constitue de rongeurs (Campagnol amphibie et Rat musqué entre autres), de poissons, d’amphibiens, d’invertébrés aquatiques mais aussi d’oiseaux et de reptiles. Lorsque la disponibilité en proies est importante, le Vison d’Europe peut avoir recours à la mise en réserve.
Le Vison d’Europe est strictement inféodée aux zones humides situées dans les lits majeurs des cours d’eau. Ainsi, il fréquente des cours d’eau forestiers, des boisements inondables, des marais, des prairies humides et des ruisseaux… La dimension de son domaine vital varie de 20 à 100 hectares soit de 2,1 km à plus d’une quinzaine de kilomètre de rivière. Il utilise des terriers creusés dans les berges à même le sol à l’abri d’une végétation dense et entre les racines des arbres. Il peut également gîter en plein air ou dans des arbres creux.
Référence : CAMBY A. 1990. Le Vison d’Europe Mustela lutreola ( Linnaeus, 1761). Société française pour l’Etude et la Protection des Mammifères. Encyclopédie des Carnivores de France 13 : 18p.
Audrey Savouré-Soubelet(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)),2012
continental
Métropole
Outre-mer
marin
Métropole
Outre-mer
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).