Algue verte siphonnée formant des prairies sous-marines pouvant mesurer plusieurs centaines de mètres carrés, fixée généralement au substrat et parfois en épiphyte des rhizomes morts d’autres algues.

L’identification requiert des analyses morphologiques et génétiques car cette espèce fait partie d’un complexe d’espèces composé de formes et de variétés différentes. Un thalle (diamètre 1,5 à 1,8 mm) produit généralement jusque 6 ramifications atteignant une longueur de 1 à 1,5 m en automne. Caulerpa taxifolia se distinguent des autres espèces de Caulerpa par le resserrement des petits rameaux à la base, là où ces rameaux sont fixés à la nervure centrale.

En méditerranée, la croissance des stolons commence en mars-juin avec un maximum en août-septembre lorsque la température de l'eau dépasse les 20 °C. Les stolons peuvent ainsi grandir de près de 2 m en une année et former un réseau très dense (jusqu'à 350 m de stolons ont pu être mesurés par m²).

Seul le mode de reproduction asexué par multiplication végétative (fragmentation) est décrit en Méditerranée. Cependant, les souches tropicales peuvent présenter une phase de reproduction sexuée lorsque les températures sont supérieures à 25°C.

Espèce fixée, ou sessile, vivant sur tous substrats rocheux, sableux, biogéniques (épiphyte). La souche invasive méditerranéenne, introduite accidentellement en 1984 par les rejets à la mer de l’aquarium de Monaco, survit à des températures aussi faibles que 7°C et peut se développer à des profondeurs allant d’1 à 100 m même si elle est plus fréquemment observée à des profondeurs allant 2,5 à 15 m en zone subtidale. Native des régions tropicale et subtropicale des océans Pacifique, Indien, et Atlantique, cette espèce a été observée en France pour la première fois en 1984 à Roquebrune-Cap-Martin (Provence-Alpes-Côte-d’Azur) et à Toulon (Var). On la retrouve actuellement sur les côtes des départements des Alpes Maritimes, du Languedoc Roussillon, du Var, et des Pyrénées Orientales.

Cette espèce, qui a des effets néfastes considérables sur les communautés autochtones en modifiant les assemblages benthiques, est considérée comme une espèce invasive. Elle est incluse dans la liste noire des espèces invasives de l’IUCN. Plusieurs moyens de luttes et d’éradication de cette espèce ont été mis en place : l’arrachage manuel et mécanique, la privation de lumière, des méthodes physico-chimiques, l’utilisation de cuivre et la lutte biologique.

Cette espèce colmate les filets de pêche.