Espèce

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Fiche descriptive

Taille

20 à 25 cm de long pour les femelles.

Diagnose

C’est la seule tortue terrestre présente naturellement en France métropolitaine. La carapace est fortement bombée, jaunâtre ornée de grands motifs noirs aux contours réguliers. Elle porte une griffe caudale terminale sur la queue, n’a pas de tubercules cornés sur les cuisses et l’écaille supracaudale est divisée en deux.

Détermination

Simple.

Espèces proches

La Tortue grecque Testudo graeca lui ressemble beaucoup mais porte une seule écaille au-dessus de la queue et deux tubercules cornés sur la face interne des cuisses. Elle est parfois introduite, tout comme la sous-espèce de Tortue d’Hermann des Balkans Testudo hermanni boettgeri, très proche morphologiquement de la sous-espèce hermanni qui est celle naturellement présente en France.

Période d’observation

Exclusivement diurne, elle est active principalement au printemps, d’avril à juin, puis en septembre-octobre, après une phase peu active lors des fortes chaleurs. Elle passe plusieurs mois d’hiver en hibernation, enfouie dans le substrat.

Biologie – éthologie

Elle est herbivore, avec un régime alimentaire diversifié, avec surtout des graminées, des fabacées et des astéracées, agrémentés occasionnellement de quelques invertébrés, voire des crottes ou des cadavres. Très sédentaire, son domaine vital est compris entre 0,6 et 2,4 ha. L’accouplement peu avoir lieu toute l’année, mais surtout au printemps ou en fin d’été. La femelle creuse ensuite une cavité où elle dépose sa ponte composée de 3 à 4 œufs. Les nouveau-nés émergent en toute fin d’été, après de fortes pluies et n’atteignent leur maturité sexuelle qu’après une dizaine d’année.

Biogéographie et écologie

C’est une espèce endémique du nord du bassin méditerranéen, depuis la Catalogne à l’ouest jusqu’au Bosphore à l’est. Les populations françaises actuelles se limitent à deux noyaux de population, l’un en Corse et l’autre en Provence. La population catalane, à cheval entre France et Espagne, est désormais limitée à ce dernier pays, l’espèce ayant disparu des Albères françaises. Elle affectionne les mosaïques d’habitats méditerranéens, où alternent pelouses, maquis, pinèdes et chênaies, pourvu qu’elle y trouve des abris, des zones ouvertes permettant la ponte, des espaces en herbe pour l’alimentation et des points d’eau.

Sources
Clese J. (coord.). 2018. Plan national d’action en faveur de la Tortue d’Hermann Testudo hermanni hermanni, 2018-2027. Ministère de la transition écologique et solidaire, Conservatoire d’espaces naturels PACA. 122 pages.
Lescure J. & Massary de J.-C. (coord.). 2012. Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 272 pages.
Muratet J.,2015. Identifier les reptiles de France métropolitaine. Ed. Ecodiv, France. 530 pages.
Vacher J.-P. & Geniez M. (coord.). 2010. Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 544 pages. 

Olivier Delzons(PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD)), 2023

Fiches descriptives

Anonyme. 2004. Testudo hermanni. in: Bensettiti, F. & Gaudillat, V. Cahiers d'habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. Tome 7. Espèces animales. La Documentation française.

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