FR2601016 - Bocage, forêts et milieux humides du bassin de la Grosne et du Clunisois

Site de la directive "Habitats, faune, flore"

Base de référence : Décembre 2023.

Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)

Identification du site

Type : B (pSIC/SIC/ZSC)

Code du site : FR2601016

Compilation : 31/01/2007

Mise à jour : 01/08/2013

Appelation du site : Bocage, forêts et milieux humides du bassin de la Grosne et du Clunisois

Dates de désignation / classement :

  • pSIC : première proposition : 31/03/2007
  • pSIC : dernière évolution : 27/07/2020
  • SIC : Première publication au JO UE : 12/12/2008
  • SIC : Dernière publication au JO UE : 16/02/2022
  • ZSC : premier arrêté : 04/03/2015
  • ZSC : Dernier arrêté : 07/02/2022
Texte de référence
Arrêté de création du 07 février 2022 portant décision du site Natura 2000 Bocage, forêts et milieux humides du bassin de la Grosne et du Clunisois (zone spéciale de conservation)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 4,62167 (E 4�37'18'')
  • Latitude : 46,46139 (N 46�27'41'')
Superficie : 44 989 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 188 m.
  • Max : 761 m.
  • Moyenne : 357 m.
Régions biogéographiques :
Continentale : 100%

REGION : BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
DEPARTEMENT : Saône-et-Loire (100%)
COMMUNES : Azé, Bergesserin, Berzé-la-Ville, Berzé-le-Châtel, Bissy-sous-Uxelles, Blanot, Bourgvilain, Bray, Bresse-sur-Grosne, Buffières, Champagny-sous-Uxelles, Chapaize, Chapelle-de-Bragny, Chapelle-du-Mont-de-France, Chapelle-sous-Brancion, Chiddes, Chissey-lès-Mâcon, Château, Cluny, Cormatin, Cortambert, Cruzille, Curtil-sous-Buffières, Dompierre-les-Ormes, Donzy-le-Pertuis, Flagy, Igé, Jalogny, Lournand, Malay, Mancey, Martailly-lès-Brancion, Massilly, Matour, Mazille, Montmelard, Navour-sur-Grosne, Saint-Léger-sous-la-Bussière, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Point, Saint-Vincent-des-Prés, Sainte-Cécile, Sivignon, Sologny, Suin, Tramayes, Trambly, Trivy, Verzé, Vineuse sur Fregande, Étrigny.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 46%
Forêts caducifoliées 24%
Autres terres arables 17%
Forêts de résineux 8%
Forêts mixtes 3%
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 1%
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 1%

Autres caractéristiques du site

Ce site intègre différents ensembles naturels :
- les revers est de côte maconnaise constituées de différentes assises géologiques;
- partie moyenne et amont du bassin de la Grosne sur terrains sédimentaires tertiaires;
- les collines granitiques et volcanosédimentaires du Clunisois et du Haut Charolais.

Ce site constitue un mélange équilibré de prés bocagers de cultures et de massifs boisés. Le paysage est maillé d'un réseau dense de zones humides (ornières, mouilles, suintements, sources, mares) reliées entre elles par des corridors écologiques (lisières, haies, fossés, ruisseaux).

Qualité et importance

Le site offre des habitats pour un grand nombre d'espèces animales étroitement liées au milieu aquatique (amphibiens, écrevisses..) d'intérêt européen. Le périmètre intègre notamment 15% des données d'observation et 15% des stations de crapaud sonneur (Bombina variegata), actuellement connues en Bourgogne.
Le Bocage et ses forêts présentent en effet un maillage dense de sites favorables à la reproduction de ce crapaud ainsi que des habitats favorables à ses phases de vie hivernales et estivales. Ces habitats sont également favorables aux Chauves-souris. La présence de cavités (entités ajoutées en 2018) permettant l’hibernation de nombreuses espèces.
La présence avérée de la rare Ecrevisse à pattes blanches dans plusieurs cours d'eau renforce l'intérêt de la zone.
La zone comprend une grande variété de biotopes d'intérêt européen insérés au sein de la trame bocagère. Les ripisylves de Frênes et d'Aulnes et les ourlets humides à grandes herbes constituent des corridors écologiques favorables au crapaud Sonneur à ventre jaune et à l'Ecrevisse à pattes blanches.
Les ruisseaux sont alimentés notamment sur le haut Charolais et le haut Beaujolais par des prés marécageux et des bas marais tourbeux en tête de réseau hydrographique qui contribuent à la régularisation du débit des cours d'eau et à la bonne qualité des eaux nécessaires à ces espèces. Le bocage généralement pacagé, héberge également quelques prés de fauche. Le réseau de mares bocagères abrite divers herbiers aquatiques d'intérêt européen, potentitellement favorables au Triton crêté (non décelé sur le site). 

Vulnérabilité

Le crapaud Sonneur à ventre jaune est une espèce pionnière qui colonise les milieux neufs. Les sources et suintements de tête de bassin colonisés en milieu ouvert de type prairie gardent leur attractivité notamment grâce aux pratiques d'élevage extensif menées localement. En cas d'abandon du pâturage, la fermeture progressive des milieux aurait une influence néfaste, à terme, sur la reproduction de l'espèce.
L'élevage bovin extensif et les pratiques agricoles qui lui sont liées sont garantes du maintien et de la bonne qualité des cours d'eau (ruisseaux, ruisselets). Localement, des dispositifs simples permettraient d'éviter le piétinement des berges par les bovins.
Le drainage ainsi que le comblement des pièces d'eau font disparaître les milieux de reproduction des amphibiens.
Le maintien d'un réseau de petites zones humides au sein des massifs forestiers (forêts de versants riches en sources, forêts alluviales ou sur sols imperméables) participe à la préservation de l'espèce.
Localement, la fréquentation par les véhicules motorisés est susceptible de détruire adultes, larves et œufs de crapaud Sonneur à ventre jaune présents dans les ornières et flaques situées en marge des chemins. 
Le passage à gué des ruisseaux et rivières voire la circulation dans le lit des cours d'eau notamment par les engins forestiers peut également nuire aux peuplements d'Ecrevisses à pattes blanches.

Les chauves-souris sont très sensibles au dérangement pendant la période de mise bas ou d'hibernation. Un aménagement ou des dérangements répétés liés à une surfréquentation humaine des lieux de vie (travaux, aménagement touristique, spéléologie, reprise d'exploitation de carrières) peuvent entraîner la mortalité de chauves-souris ou leur déplacement vers d'autres sites plus paisibles. La disparition des gîtes ou leur modification est une des causes du déclin des chauves-souris (travaux condamnant l'accès par les chauves-souris comme la pose de grillage dans les clochers d'églises, fermeture de mines ou carrières souterraines, rénovation de ponts et d'ouvrages d'art, coupe d'arbres creux, modification des accès ou de la couverture végétale des cavités). L'illumination des édifices publics perturbe la sortie des individus des colonies de mise bas, et l'éclairage public peut également affecter les insectes consommés par certaines espèces.
Les modes de gestion forestière favorisant les peuplements autochtones et diversifiés permettent de répondre favorablement aux exigences écologiques des différentes espèces. A contrario, les traitements trop uniformes, notamment à base d'essences non autochtones, n'offrent pas les mêmes capacités d'accueil.