FR5410028 - Marais de Brouage-Oléron

Site de la directive "Oiseaux"

Base de référence : Décembre 2023.

Identification du site

Type : A (ZPS)

Code du site : FR5410028

Compilation : 30/04/2001

Mise à jour : 04/12/2012

Appelation du site : Marais de Brouage-Oléron

Dates de désignation / classement :

  • ZPS : Premier arrêté : 29/02/1988
  • ZPS : Dernier arrêté : 29/03/2019
Texte de référence
Arrêté de création du 29 mars 2019 portant décision du site Natura 2000 Marais de Brouage-Oléron (zone de protection spéciale)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : -1,05000 (W 1�03'0'')
  • Latitude : 45,85000 (N 45�51'00'')
Superficie : 26 080 ha.
Pourcentage de superficie marine : 40 %
Altitude :
  • Min : 0 m.
  • Max : 9 m.
  • Moyenne : 3 m.
Régions biogéographiques :
Atlantique : 100%

REGION : NOUVELLE-AQUITAINE
DEPARTEMENT : Charente-Maritime (60%)
COMMUNES : Beaugeay, Bourcefranc-le-Chapus, Brée-les-Bains, Château-d'Oléron, Dolus-d'Oléron, Gripperie-Saint-Symphorien, Marennes-Hiers-Brouage, Moëze, Saint-Agnant, Saint-Denis-d'Oléron, Saint-Froult, Saint-Georges-d'Oléron, Saint-Jean-d'Angle, Saint-Just-Luzac, Saint-Nazaire-sur-Charente, Saint-Pierre-d'Oléron, Saint-Sornin.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Rivières et Estuaires soumis à la marée, Vasières et bancs de sable, Lagunes (incluant les bassins de production de sel) 36%
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 30%
Mer, Bras de Mer 17%
Cultures céréalières extensives (incluant les cultures en rotation avec une jachère régulière) 5%
Marais salants, Prés salés, Steppes salées 4%
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 4%
Forêts mixtes 0%
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 0%
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 0%
Dunes, Plages de sables, Machair 0%
Autres terres arables 0%

Autres caractéristiques du site

Cette ZPS comprend un vaste complexe de marais arrière-littoraux centre-atlantiques associant des prairies naturelles sur des sols plus ou moins hydromorphes et halomorphes, des prés salés, des vasières tidales et des marais salants abandonnés. La lisière orientale du site se caractérise par la présence d'éléments ponctuels mais d'une très forte valeur biologique : aulnaie-frênaie (abritant une colonie d'ardéidés), tourbière alcaline, moliniaies.

L'important réseau de fossés séparant les prairies constitue un habitat essentiel pour l'alimentation et l'installation de nombreuses espèces patrimoniales d'oiseaux. La présence de nombreux bassins salicoles abandonnés depuis des périodes plus ou moins anciennes et diversement recolonisés par la végétation naturelle en fonction de l'hydromorphie constitue par ailleurs un facteur de diversité biologique et d'originalité paysagère essentiel.
Les milieux tidaux sont soumis à diverses activités humaines généralement compatibles avec le maintien des milieux lorsqu'elles se pratiquent de façon extensive : concessions ostréicoles, pêche à pied par les particuliers. Les facteurs négatifs sont liés aux formes intensives de l'aquaculture et aux endiguements de prés salés.
Sur le continent, dans le secteur compris entre Brouage, Saint-Froult et Beaugeay, l'évolution des pratiques agricoles a fait disparaître d'importantes surfaces de prairies naturelles autrefois vouées au pâturage extensif au profit de cultures céréalières intensives après drainage et a entraîné le plus souvent un remodelage de la topographie originelle. Cette dynamique négative, provisoirement bloquée par les mesures d'accompagnement de la PAC, constitue la menace principale pesant sur le site à moyen terme.
La dégradation de la qualité des eaux de l'important réseau de fossés séparant les parcelles (eutrophisation due à une surcharge de nutriments d'origine agricole notamment, développement de "pestes"végétales comme Azolla filiculoides et Ludwiga peploides ou animales comme le Ragondin) et l'artificialisation globale du régime hydraulique (bas niveaux en hiver et au printemps/hauts niveaux en été) représentent également des altérations significatives d'un des habitats : les eaux eutrophes.

Qualité et importance

L'intérêt ornithologique de la ZPS Marais de Brouage- Ile d'Oléron est indéniable tout au long de l'année. Ce ne sont pas moins de 26 espèces de l'annexe I de la Directive oiseaux qui ont été inventoriées, 31 espèces menacées au niveau national et 23 menacées dans la région du Poitou-Charentes.
Les effectifs de 22 espèces atteignent ou dépassent les seuils numériques déterminant l'importance internationale du site.

Compte-tenu des effectifs des espèces hivernantes et en migration qui stationnent dans ce périmètre, le site présente une importance internationale pour les oiseaux d'eau. Ce sont par exemple plus de 70 000 oiseaux d'eau qui sont dénombrés sur la réserve de Moëze chaque hiver !

Vulnérabilité

Les milieux tidaux sont soumis à diverses activités humaines généralement compatibles avec le maintien des milieux lorsqu'elles se pratiquent de façon extensive : concessions ostréicoles, pêche à pied par les particuliers. Les facteurs négatifs sont liés aux formes intensives de l'aquaculture et aux endiguements de prés salés.
Sur le continent, dans le secteur compris entre Brouage, Saint-Froult et Beaugeay, l'évolution des pratiques agricoles a fait disparaître d'importantes surfaces de prairies naturelles autrefois vouées au pâturage extensif au profit de cultures céréalières intensives après drainage et a entraîné le plus souvent un remodelage de la topographie originelle. Cette dynamique négative, provisoirement bloquée par les mesures d'accompagnement de la PAC (Article 19, OLAE), constitue la menace principale pesant sur le site à moyen terme.
La dégradation de la qualité des eaux de l'important réseau de fossés séparant les parcelles (eutrophisation due à une surcharge de nutriments d'origine agricole notamment, développement de "pestes"végétales comme Azolla filiculoides et Ludwiga peploides ou animales comme le Ragondin) et l'artificialisation globale du régime hydraulique (bas niveaux en hiver et au printemps/hauts niveaux en été) représentent également des altérations significatives d'un des habitats : les eaux eutrophes.