FR7401148 - Haute-vallée de la Vienne

Site de la directive "Habitats, faune, flore"

Base de référence : Décembre 2023.

Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)

Identification du site

Type : B (pSIC/SIC/ZSC)

Code du site : FR7401148

Compilation : 31/12/1995

Mise à jour : 22/11/2021

Appelation du site : Haute-vallée de la Vienne

Dates de désignation / classement :

  • pSIC : première proposition : 31/08/1998
  • pSIC : dernière évolution : 31/08/1998
  • SIC : Première publication au JO UE : 07/12/2004
  • SIC : Dernière publication au JO UE : 07/12/2004
  • ZSC : premier arrêté : 13/04/2007
  • ZSC : Dernier arrêté : 13/04/2007
Texte de référence
Arrêté de création du 13 avril 2007 portant décision du site Natura 2000 Haute-vallée de la Vienne (zone spéciale de conservation)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 1,66944 (E 1�40'09'')
  • Latitude : 45,75778 (N 45�45'28'')
Superficie : 1 318 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 240 m.
  • Max : 765 m.
  • Moyenne : 0 m.
Régions biogéographiques :
Continentale : 100%

REGION : NOUVELLE-AQUITAINE
DEPARTEMENT : Corrèze (68%)
COMMUNES : Millevaches, Peyrelevade, Saint-Setiers, Tarnac.

DEPARTEMENT : Creuse (3%)
COMMUNES : Faux-la-Montagne.

DEPARTEMENT : Haute-Vienne (29%)
COMMUNES : Augne, Bujaleuf, Eybouleuf, Eymoutiers, Masléon, Nedde, Neuvic-Entier, Rempnat, Saint-Denis-des-Murs, Saint-Léonard-de-Noblat.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Forêts caducifoliées 40%
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 30%
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 15%
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 6%
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 4%
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 3%
Pelouses sèches, Steppes 1%
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 1%

Autres caractéristiques du site

Ce site d'intérêt communautaire comprend également du linéaire de cours d'eau.

Qualité et importance

La Haute-Vallée de la Vienne est aujourd’hui reconnue comme une des dernières rivières de France à très forte naturalité, et présentant des caractéristiques écologiques remarquables. De sa source à Saint-Léonard-de-Noblat, le cours d’eau trace son lit entre les landes et tourbières du Plateau de Millevaches, puis sur ses contreforts ; il creuse des gorges profondes aujourd’hui boisées, pour s’étaler plus en plaine à l’aval. De nombreuses études naturalistes ont été réalisées par les structures partenaires du PNR Millevaches en Limousin, dans le cadre de l’animation du site. Ces études confirment l’importance de cet écosystème en termes de conservation de milieux et d’espèces rares en Europe.
La Haute-Vallée de la Vienne présente de multiples enjeux biologiques très forts, au regard de la Directive Habitat-Faune-Flore (DHFF) :

- la plus importante population régionale connue de Moules perlières d’eau douce, avec une reproduction et un recrutement avérés,
- de grands complexes de landes et de tourbières,
- de grands massifs de feuillus dans les gorges de la Vienne (prédominance de hêtraies neutrophiles collinéennes), avec présence de 6 espèces de chauves-souris de la DHFF (gîtes et terrains de chasse),
des insectes saproxyliques remarquables (Pique prune, Grand capricorne et Lucane cerf-volant).

Un projet d'extension du site est en cours d'étude pour au final, être composé de 6 sous-écosystèmes d'intérêt majeur, de par les milieux et les espèces que l'on y rencontre. Chacun est présenté ici avec ses enjeux spécifiques des sources (à l’est) vers l’aval du site (à l’ouest) :

Secteur 1 – Sources de la Vienne : ensemble tourbeux (landes et tourbières) avec de nombreuses sources, et des éleveurs ovins et bovins très motivés par la démarche.
Secteur 2 – Tourbières de Caux, Rebière-Nègre et Berbeyrolle : ensemble de landes, tourbières actives et dégradées, avec présence de Moule perlière. Plusieurs éleveurs locaux sont très motivés par la démarche. Forte problématique d’érosion des berges.
Secteur 3 – La Vienne, entre Tarnac et Nedde : ce secteur est aujourd’hui considéré comme la zone la plus favorable à la Moule perlière. Plus de 740 individus ont été dénombrés sur 2 km de ce secteur de la Vienne, avec présence de juvéniles, d’adultes, et des répartitions groupées et en pavages. Il s’agit du bastion principal de l’espèce sur la Vienne, avec une estimation scientifique de la population sur ce secteur de plus de 4000 individus dont 35 % de juvéniles, ce qui représente la plus importante population régionale connue et une des 5 dernières populations françaises où la reproduction est suivie du développement des juvéniles. Ce secteur à forte dominante de boisements feuillus (hêtraies à houx, hêtraies-chênaies acidiclines …) est très favorable à l’espèce, mais aussi aux chiroptères.
Secteur 4 – Réseau hydrographique de Saint-Amand-le-Petit jusqu’à Eymoutiers : un chevelu de ruisseaux et de zones humides à Écrevisse à pieds blancs (plusieurs milliers d’individus de 3 à 10 cm) et à Agrion de Mercure, bordé par une mosaïque de zones humides de la DHFF.
Secteur 5 – Gorges de la Vienne : très vaste étendue de surfaces boisées feuillues (forêts de pente à Tilleul et Érable, uniques dans le réseau Natura 2000 de la région, hêtraies à houx, hêtraies-chênaies…), de falaises et d’éboulis rocheux à cavités, avec présence de 6 espèces de chauve-souris d’intérêt communautaire, ainsi que le Pique-prune, le Grand capricorne et le Lucane cerf-volant.
Secteur 6 – Aval de la Haute-Vallée de la Vienne : ce secteur en grande partie déjà situé dans le site actuel (linéaire et berges du cours d’eau), présente des boisements d’intérêt communautaire, des colonies de Chauve-souris d’intérêt communautaire et de nombreuses stations de Sonneur à ventre jaune, ainsi que du Pique-prune, et du Grand capricorne.

Vulnérabilité

Une cause importante de vulnérabilité du site tient dans l'artificialisation de certains peuplements.