FR8210032 - La Vanoise

Site de la directive "Oiseaux"

Base de référence : Décembre 2023.

Identification du site

Type : A (ZPS)

Code du site : FR8210032

Compilation : 29/02/1988

Mise à jour : 26/09/2017

Appelation du site : La Vanoise

Dates de désignation / classement :

  • ZPS : Premier arrêté : 29/02/1988
  • ZPS : Dernier arrêté : 03/09/2018
Texte de référence
Arrêté de création du 03 septembre 2018 portant décision du site Natura 2000 La Vanoise (zone de protection spéciale)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 6,83333 (E 6�49'59'')
  • Latitude : 45,36667 (N 45�22'00'')
Superficie : 53 618 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 1 250 m.
  • Max : 3 855 m.
  • Moyenne : 2 500 m.
Régions biogéographiques :
Alpine : 100%

REGION : AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
DEPARTEMENT : Savoie (100%)
COMMUNES : Allues, Aussois, Bessans, Bonneval-sur-Arc, Champagny-en-Vanoise, Courchevel, Modane, Peisey-Nancroix, Planay, Pralognan-la-Vanoise, Saint-André, Sainte-Foy-Tarentaise, Tignes, Val-Cenis, Val-d'Isère, Villarodin-Bourget, Villaroger.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 0%
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 63%
Pelouses alpine et sub-alpine 30%
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 6%
Forêts de résineux 1%

Autres caractéristiques du site

Le site « Massif de la Vanoise », localisé dans le département de la Savoie, se situe entre les
hautes vallées de la Maurienne (au Sud) et de la Tarentaise (au Nord) et est limité, à l’Est, par la
frontière italienne.
Il s’étend sur près de 55 000 hectares compris entre 950 mètres et 3 855 mètres d’altitude. Il est constitué pour majeure partie par le cœur du Parc national de la Vanoise et par les réserves naturelles
adjacentes (la Sache, Plan de Tuéda et les hauts de Villaroger).

Qualité et importance

Le massif de la Vanoise joue un rôle majeur pour la protection des habitats de reproduction et d'alimentation de deux grandes catégories d'oiseaux : les grands rapaces rupicoles (Gypaète barbu et Aigle royal en particulier), ainsi que les galliformes de montagne, dont en tout premier lieu le Lagopède alpin.

Vis-à-vis du Gypaète barbu, l'abondance des carcasses disponibles d'ongulés sauvages en hiver, les qualités des sites (quiétude et accessibilité des falaises et des éboulis, pour le cassage des os) ont attiré, dès le début du Programme de réintroduction dans les Alpes (1987), un nombre croissant de sujets : aujourd'hui une quinzaine d'individus différents dont deux couples reproducteurs (un troisième en formation). En ce qui concerne l'Aigle royal, une vingtaine de couples fréquentent régulièrement l'espace protégé comme terrain de chasse ; parmi ces couples, trois ont établi la plupart de leurs aires en Zone Centrale du Parc national.

En ce qui concerne les galliformes de montagne, si les habitats de reproduction du Tétras lyre sont majoritairement répartis en Zone Périphérique du Parc national de la Vanoise, et plus ponctuellement en Zone Centrale, à l'inverse cette dernière zone joue un rôle de tout premier plan pour la sauvegarde du Lagopède alpin, dont la population est estimée à un millier de couples reproducteurs. Le cas de la Perdrix bartavelle est intermédiaire avec une population répartie différemment entre les deux zones en fonction des saisons : moins en hiver en zone centrale et davantage en été.

Enfin, les quelque 400 hectares de forêts " subnaturelles " situés en Zone Centrale accueillent, par la présence d'arbres à cavités,  la Chouette de Tengmalm ainsi que la Chevêchette d'Europe.

Vulnérabilité

Par les dimensions importantes de leurs domaines vitaux d'une part, ainsi que l'altitude moyenne de leurs aires d'autre part (1900 m en moyenne pour l'Aigle royal ), les grands rapaces rupicoles qui nichent en Vanoise sont également dépendants de la zone périphérique et donc des activités humaines qui s'y exercent : infrastructures, activités touristiques, etc. Ainsi il importe qu'à l'extérieur de la zone protégée une prise en compte des sites de nidification de ces espèces soit effectuée, en particulier lors d'équipements de falaises (via ferrata entre autres), et que les câbles et lignes électriques jugés ou avérés dangereux soient signalisés. Ce travail est en cours et sera poursuivi avec les stations de skis, ainsi que les différents services concernés d'Electricité de France.

De même, pour les galliformes dont les habitats sont susceptibles d'évoluer au cours des saisons, cas de la Perdrix bartavelle et du Lagopède alpin, ou bien qui se situent majoritairement à l'extérieur de l'espace protégé, cas du Tétras lyre, il importe, comme pour les rapaces que leurs habitats soient pris en compte dans les projets d'aménagement touristique. Un inventaire des câbles dangereux (où des cas de mortalité ont été notés) est en voie d'achèvement et la signalisation des câbles incriminés en cours de réalisation.