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Zoom sur les méduses

Parution : 3 novembre 2020 Catégorie : Inventaires d'espèces

À l'occasion de la Journée mondiale des méduses, l'INPN présente ces animaux marins qui appartiennent à plusieurs groupes zoologiques.

Les grosses méduses sont les scyphozoaires, les petites sont le stade reproducteur des hydrozoaires. Les plus dangereuses voire mortelles pour les humains sont les cuboméduses, et les cténophores sont souvent porteurs de palettes iridescentes.

DU MICRO AU MACRO PLANCTON Au niveau mondial, il existerait autour de 1 500 espèces de méduses pour la plupart planctoniques ; une soixantaine seraient présentes sur les côtes de France métropolitaine, et beaucoup plus en outre-mer. La plupart sont marines et vivent près de la surface mais il existe quelques espèces dans les profondeurs abyssales ou en eau douce. La plupart des méduses sont minuscules, parfois grosses comme une tête d'épingle ; certaines sont géantes : le diamètre de la méduse à crinière de lion dépasserait 2 m et ses tentacules mesurer plus de 30 mètres. Des méduses pesant jusqu'à 200 kg sont connues. En milieu tropical, la méduse cassiopée ou méduse à l'envers vit posée sur le fond à l'envers comme son nom l'indique.

REDOUTABLES PRÉDATRICES Les méduses sont toutes des prédateurs d'animaux planctoniques ; à leur menu, on trouve des larves et des formes holoplanctoniques (adultes de crustacés, poissons, vers, et autres "gélatineux"). Les proies sont capturées à l'aide de "tentacules" et tuées grâce à des cellules urticantes spéciales contenant un poison violent : les cnidocytes, cellules explosives munies d'un harpon à ardillons destiné à injecter leur contenu mortel pour leurs proies.

ÉCHOUAGES ET PULLULATIONS Les méduses sont dépourvues de squelette mais ne sont pas toutes molles ; les tissus ont parfois la consistance du cartilage comme on peut le constater sur les cadavres échoués sur les plages (en Europe, il s'agit principalement des méduses rhizostomes, aurélies et pélagies). Ces échouages souvent massifs sont liés à la force et à la direction des vents marins qui poussent les méduses à la côte. Il semblerait que les méduses soient de plus en plus nombreuses actuellement suite à la raréfaction de leurs prédateurs naturels (grands poissons pélagiques, tortues, oiseaux de haute mer...). Les changements climatiques et l'anthropisation des océans pourraient aussi à l'avenir entraîner la présence de méduses dangereuses pour les humains là où elles ne sont pas présentes aujourd'hui.

FASCINANTES MÉDUSES L'humanité a depuis longtemps été intriguée voire fascinée par les méduses, en particulier à cause des brûlures de la peau que certaines d'entre elles peuvent infliger aux pêcheurs depuis l'antiquité et aux baigneurs aujourd'hui. En cas de brûlure par des méduses, il est conseillé de racler les tissus restés collés sur la peau puis de laver la plaie à l’eau de mer.

Quelques méduses sont consommées en salade en Chine. Certaines comme la méduse rayonnée, la pélagie, la porpite ou la physalie sont très jolies avec leurs couleurs pastel ; elles sont représentées sur certains timbres et font l'objet d'œuvres d'art. Elles sont de plus en plus présentées vivantes dans les aquariums publics.

Crédits photos

- Méduse pélagie Pelagia noctiluca © Géraldine Rogeon - Physalie Physalia physalis © NOAA - Cténophore américain Mnemiopsis leidyi, envahissant en métropole © A. Vidar - Méduse à l'envers Cassiopea andromeda © Emőke Dénes - Méduse boîte Carybdea marsupialis © Alessandro Sabucci - Porpite Porpita porpita © Bruce Moravchik / NOAA - Méduse d’eau douce Craspedacusta sowerbii © Yannick Ledoré / FFAL

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