D'une part, l'activité de pêche de loisirs peut en elle-même avoir des répercutions sur la flore et la faune aquatique en cas de réempoissonnements. En effet, une augmentation artificielle et notable de la population piscicole produira, dans le cas des espèces fouisseuses, une dégradation plus ou moins importante des herbiers aquatique ainsi qu'un accroissement de la prédation des poissons sur les invertébrés aquatiques.
D'autre part, la végétation des rives est régulièrement coupée pour l'activité de pêche ce qui limite le développement des hélophytes. Or ces formations riveraines sont appréciées par un grand nombre d'espèces inféodées aux milieux humides comme les odonates.
La ZNIEFF correspond au plan d'eau de pêche, sur l'emplacement d'une ancienne carrière, et à ses abords immédiats.
Ce secteur est avant tout remarquable par les riches herbiers de l'Eure qui abritent plusieurs espèces remarquables comme la Renoncule flottante (Ranunculus fluitans s.s.) peu commune en Haute-Normandie, le rare Potamot perfolié (Potamogeton perfoliatus) ou la rare Lentille d'eau à plusieurs racines (Spirodela polyrhiza).
Les berges de la gravière possèdent quelques espèces peu fréquentes comme le rare Scirpe maritime (Scirpus maritimus) ou l'Achillée sternutatoire (Achillea ptarmica) également rare dans la région et inscrite à la Liste Rouge Régionale des Plantes Vasculaires Menacées.La diversité des formations végétales aquatiques est favorable aux Odonates. Six espèces communes fréquentent le site dont l'Agrion à longs cercoïdes (Cercion lindenii), l'Agrion élégant (Ischnura elegans) et l'Agrion à larges pattes (Platycnemis pennipes).On retrouve également la Libellule fauve (Libellula fulva), une libellule rare et déterminante ZNIEFF en Haute-Normandie. Le site attire également quelques espèces d'oiseaux de milieux humides qui, sans être particulièrement remarquables, compose un cortège appréciable.