L'origine des nombreuses mares de ce massif est incertaine. Deux hypothèses sont émises. Il pourrait s'agir de très anciennes exploitations de marne ou de dépressions naturelles. Cette dernière proposition inclut la possibilité de formation de ces mares sous l'effet de phénomènes périglaciaires durant les glaciations du quaternaire.
Des mares présentant une végétation similaire s'observent sur toute la bordure ouest de la Sologne et dans quelques autres régions naturelles du Centre-Val-de-Loire.
Parmi elles, se trouvent les mardelles du Bois de Sudais dans la Gâtine de Pontlevoy. Elles sont ainsi nommées mardelles du fait de leur formation naturelle ancienne.
La massif est géré pour la production forestière et certaines actions de gestion conservatoire y ont été réalisées, certaines grâce à un financement Natura 2000.
Cette ZNIEFF inclut une grande partie du golf, pris en compte pour certaines zones humides, lesquelles abritent des espèces à enjeu patrimonial.
La Forêt de Cheverny s'étend au sud de la commune du même nom, sur la bordure ouest de la Sologne. Elle repose sur les sables et marnes de l'Orléanais et du Blésois, recouvertes d'alluvions plus ou moins anciennes.
Le massif forestier est ponctué de nombreux plans d'eau, dont des mares très anciennes où s'est progressivement accumulée de la tourbe blonde. Ainsi, seules sont concernées par ce zonage de type II : la partie ouest du massif forestier, du fait de la présence de mares de fort intérêt en termes de végétations et de cortège floristique ; et quelques prairies et plans d'eau connexes au boisement, abritant de petities populations d'espèces animales remarquables.
Cette zone inclut deux ZNIEFF de type I, qui mettent en évidence les secteurs les plus riches et préservés (mares à végétation tourbeuse). Certaines de ces mares présentent en leur centre une butte de sphaignes rouges, favorable à la Drosera à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), au Trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata) et à la Potentille des marais (Comarum palustris). Ces plantes sont protégées et inscrites en danger ou en danger critique sur la liste rouge régionale. Les formations de sphaignes sur tourbe blonde abritent une bryophyte protégée et inscrite sur liste rouge régionale : Cephalozia connivens. S'y maintiennent aussi, des populations de deux autres espèces protégées : la rarissime Linaigrette vaginée (Eriophorum vaginatum) et la Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium).
Plus largement, dans les autres milieux, ont été récemment observées quelques autres espèces de forte valeur patrimoniale :
- l'Anarrhine à feuilles de pâquerette (Anarrhinum bellidifolium), inscrite en tant qu'espèce en danger critique en région, près de l'ancienne sablière ;
- l'Élatine fausse-alsine (Elatine alsinastrum), en danger sur liste rouge régionale.
- quelques gazons amphibies s'observent aux abords des étangs. La Pilulaire (Pilularia globulifera), protégée régionalement, figure parmi le cortège d'espèces déterminantes.
Enfin, sur des chemins forestiers et des abords d'étangs se développent, quelques végétations du Cicendion filiformis.
Concernant la faune, quelques plans d'eau sont favorables aux odonates et aux tritons, parmi lesquels ont été dénombrés quelques individus de Triton crêté (Triturus cristatus).
Ce massif et les alentours sont connus pour leur richesse botanique depuis le XIXe siècle, notamment grâce aux prospections et aux catalogues de J. Lefrou et celui d'A. Franchet. On notera en plus de la plupart des espèces citées précédemment, la présence à cette époque, de la Parnassie des marais (Parnassia palustris) et de l'Épipcatis des marais (Epipactis palustris).
Des prospections sur des groupes méconnus (dytiques, punaises, characées, fonge) pourraient être menées sur les mares de ce massif, milieux très rares en plaine.
Les contours sont tracés pour contenir les secteurs présentant les plus forts intérêts floristique et faunistique, plus ou moins diffus dans ce massif forestier et ses alentours directs. Ce zonage prend ainsi en compte une grande partie de l'ouest du massif et s'étend sur quelques prairies et plans d'eau connexes.
Le tracé est calé d'après les contours du massif sur scan 25 et ajusté aux limites parcellaires et chemins visibles sur l'orthophotoplan de 2014.
Les végétations tourbeuses des mares sont remarquables en région de par leur rareté et leur richesse en espèces remarquables.