Ce coteau est riche en stations floristiques patrimoniales ; il abrite notamment la seule station de Brunelle à grandes fleurs du site Natura 2000, avec plus de 100 pieds en 2013 ; l'Ophrys jaune y trouve l'une de ses plus importantes stations régionales, avec plus de 500 pieds ; l'Epipactis de Mueller et l'Orchis odorant sont plus localisés. Par contre la station de Stéhéline douteuse a beaucoup diminué, avec plus de 1000 pieds en 2002 contre 60 en 2013, suite à la fermeture du milieu. On notera la découverte de l'Epipactis à petites feuilles, en bordure de route à l'est du coteau. La Bacchante a été découverte dans les boisements au nord du site en 2012, d'où leur intégration au périmètre de la ZNIEFF.
Ligne de coteaux de calcaires crayeux du Crétacé supérieur portant des pelouses xéro-thermophiles d'un grand intérêt botanique.
INTERET BOTANIQUE ET PHYTOCENOTIQUE :
Floristique :
Présence d'un important cortège d'Orchidées dont l'Epipactis de Müller (Epipactis muelleri, protégée régionale), l'Epipactis à petites feuilles (Epipactis microphylla, PR), l'Ophrys jaune (Ophyrs lutea, PR), en danger en Poitou-Charentes, et l'Orchis odorant (Gymnadenia odoratissima, PR), en danger critique d'extinction en Poitou-Charentes, ainsi que de nombreuses plantes à affinités sub-méditerranéennes dont la Stéhéline douteuse (Staehelina dubia), les coteaux du Montmorélien constituant sa limite d'aire septentrionale. Seule station charentaise de la Brunelle à grandes fleurs (Prunella grandiflora), espèce vulnérable en Poitou-Charentes, en limite des populations plus importantes situées en Dordogne.
Phytocénotique :
Présence d'une association végétale synendémique du sud de la Charente et de la Dordogne voisine : l'association à Stéhéline douteuse et Germandrée petit-chêne (le Staehelino dubiae - Teucrietum chamaedrys avenuletosum pratensis) et d'intéressants faciès à Choin noirâtre (Schoenus nigricans) en bas des versants.
INTERET FAUNISTIQUE :
Nidification de l'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus).
Présence d'un intéressant cortège d'insectes thermophiles comme l'Empuse pennée (Empusa pennata), l'Ascalaphe soufré (Libelloides coccajus), le Sylvandre (Hipparchia fagi) ou la Decticelle des friches (Pholidoptera femorata) sauterelle en limite d'aire en Poitou-Charentes. Les boisements au nord accueillent la Bacchante (Lopinga achine).
Site encore en bon état malgré l'abandon de toute activité pastorale. L'apparition de jeunes pieds de Pinus pinaster, Castanea sativa et Quercus humilis en provenance des milieux boisés voisins fait toutefois craindre une accélération prochaine de la dynamique de fermeture du milieu.
La zone prend en compte la totalité des versants du coteau (y compris un appendice à l'extrême ouest), ainsi qu'une partie du plateau sus-jacent pour intégrer une zone de transition pelouses-chênaie pubescente qui constitue l'habitat privilégié de plusieurs espèces d'Orchidées (Limodorum, Cephalanthera, Epipactis).
En 2019, le périmètre est fortement modifié, afin d'intégrer les boisements de Bois Perrier, au nord, qui abritent une population de Bacchante, et à l'est de la D10, où l'Epipactis à petites feuilles à été découvert en 2012. Le petit coteau au sud de Rudeloup, au nord de la zone, a également été intégré au périmètre.
Progression des ourlets forestiers et des Pins au détriment des pelouses, dans la partie centrale, entraînant une régression de la station de Staehelina dubia. Ailleurs, les habitats présentent un très bon état de conservation et les orchidées rares y prospèrent : Ophrys lutea sur les pelouses à l'est et à l'ouest, Epipactis muelleri dans les ourlets.