L'Ophrys miroir n'a pas été revue en 2019 ni les années précédentes malgré des recherches ciblées, notamment par la Société Française d'Orchidophilie Poitou-Charentes Vendée. Elle a été observée pour la dernière fois en 1996, année où une forte gelée tardive en période de floraison a eu raison de cette station. La ZNIEFF est toutefois maintenue pour ces habitats naturels encore présents, et la présence d'autres espèces déterminantes.
Un pâturage extensif anciennement en place et favorable à la station d'Ophyrs miroir a été abandonné. La menace principale reste la fermeture du milieu par évolution de la végétation par arrêt du pâturage, la mise en culture restant exclue en raison du relief.
Ce petit coteau calcaire qui était pâturé extensivement il y a peu de temps par des bovins (ce n'était pas le cas en 2019) possède encore une belle surface de pelouse rase, malgré l'expansion des ligneux. La présence d'un important cortège d'orchidées (12 espèces), dont l'Ophrys miroir (Ophrys speculum) avait motivé l'inscription de ce site à l'inventaire.
ENJEU FLORISTIQUE :
Si l'Ophrys miroir n'a pas été revu en 2019, d'autres espèces végétales patrimoniales ont été observées dont l'Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus var. jaubertianus), protégé au niveau national et le Mélampyre des champs (Melampyrum arvense), espèce rare en Charente.
ENJEU FAUNISTIQUE :
Bien que n'ayant pas été prospecté spécifiquement pour sa faune, quelques espèces d'insectes patrimoniales liées aux pelouses sèches ont été relevées : Ascalaphe ambré (Libelloides longicornis), Azuré des coronilles (Plebejus argyrognomon), Azuré du serpolet (Phengaris arion), Zygène de la petite coronille (Zygaena fausta).
La zone est constituée d'une pelouse calcicole sur une pente de coteau orientée au sud-ouest et entourée par deux prairies fauchées ajoutées au contour en 2019 (refuge pour la faune et habitat du Mélampyre des champs). Elle est limitée tout autour par un rideau arboré (chênes pubescents, érables) puis par des cultures de céréales.