Divers classements et plans de gestion participent à la conservation du patrimoine de la ZNIEFF.
Les incendies de forêts, s'ils ne sont pas récurrents, sont favorables aux milieux ouverts, la faune et la flore du Cap Romarin. Certaines espèces de la flore comme la Germandrée faux-petit pin en a ainsi bénéficié récemment : suite à un feu, sa population s'est étendue.
La menace majeure qui pèse sur la faune et la flore de cette ZNIEFF est la fermeture du milieu. En effet, l'embroussaillement du plateau menace les garrigues ouvertes et les pelouses au détriment des espèces patrimoniales qui s'y abritent (zone d'alimentation pour les rapaces notamment).
La fréquentation humaine du massif (passage hors sentiers, randonnée pédestre, VTT, véhicules à moteur etc.) induit un impact négatif sur le milieu naturel par le dépôt d'ordures et la multiplication des cheminements sauvages en particulier.
D'une manière générale l'artificialisation du Cap Romarin (ligne THT, carrières, éoliennes...) fragmente les habitats. En outre, les infrastructures aériennes (lignes THT, éoliennes) présentent un danger pour les grands rapaces fréquentant cette ZNIEFF (électrocution, percussion).
La gestion de ce massif pour la conservation du patrimoine naturel passe par l'entretien des habitats ouverts de ce massif (pelouses et garrigues ouvertes), enjeu majeur pour la conservation des zones d'alimentation des rapaces et autres oiseaux inféodés aux milieux ouverts. Après un incendie de forêt, une gestion adaptée est indispensable pour contenir la reprise du Chêne kermès. Le pastoralisme est un outil de gestion efficace sur le long terme, sa réhabilitation semble nécessaire. L'application de la réglementation déjà existante concernant la circulation des véhicules à moteur semble nécessaire. Il faudra limiter la fragmentation de ce massif en évitant l'installation d'autres infrastructures ou agrandissement d'exploitation de carrières notamment.
La ZNIEFF des Garrigues du Cap Romarin se situe en bordure du littoral Audois, dans les Corbières maritimes, entre les villes de Sigean et Port-la-Nouvelle au nord, Roquefort-des-Corbières et Lapalme au sud. D'une superficie de près de 2 000 hectares, elle domine les complexes lagunaires de Bages-Sigean, au nord et de Lapalme au sud.
C'est un massif de type karstique constitué de calcaire dur et compact. Il culmine à 131 m et est ponctué de puechs et dépressions fermées.
La végétation qui le compose est une garrigue méditerranéenne sous influence maritime.
Autrefois terre d'élevage puis terre viticole, seuls quelques hectares de vignobles subsistent aujourd'hui. Elle subit une forte fréquentation touristique estivale (présence de nombreux sentiers) et est parcourue par plusieurs pistes DFCI. Plusieurs éléments anthropiques altèrent le caractère naturel de la ZNIEFF : deux carrières exploitées, à « la Castanière « au nord et aux « Trois Jasses « au sud ; une ligne électrique Très Haute Tension traversant le massif d'est en ouest ; le « parc éolien des Corbières maritimes « sur la colline de la Castanière.
Le périmètre de la ZNIEFF suit les limites naturelles : bas de versants, thalwegs et cours d'eau. Ces limitent montrent aussi une bonne adéquation avec le passage à des zones plus fortement cultivées ou artificialisées situées en périphérie du massif du Cap Romarin.
Les deux carrières forment des enclaves exclues du périmètre.