Espèce

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Fiche descriptive

Taille :

17-34 mm.

Diagnose :

Dessus à élytres vert métallique, l’avant corps rouge ou cuivreux. De nombreuses variétés existent localement ou sporadiquement, avec des reflets plus ou moins prononcés bleus, violets, dorés ou noires sans reflets. Premier article des antennes et pattes rouges. Dessous noir. Corps allongé, les pattes longues, aptes à la course. Les élytres et le premier segment thoracique ne forment pas une courbe continue, les deux segments sont bien individualisés. La tête est longue et porte de solides mandibules. Le mâle se reconnaît à ses tarses (les derniers articles des pattes) antérieurs dilatés, adaptés à la préhension de la femelle lors de l’accouplement. Brachyptères, les élytres sont soudés (l’espèce est inapte au vol). La sculpture élytrale de l’espèce est formée par des côtes plus ou moins saillantes selon les populations.

Facilité d’identification :

Moyennement difficile

Confusions possibles :

Seules trois autres espèces françaises présentent des côtes élytrales et une couleur verte, peuvent être confondues avec Carabus auronitens Fabricius, 1792. C. auratus Linnaeus, 1758, dont les mandibules sont plus courtes et la coloration du segment thoracique visible le plus souvent vert. C. solieri Dejean, 1826 qui est vert foncé à marges violettes et C. nitens Linnaeus, 1758, nettement plus petit (13 à 18 mm) et qui a une pointe au bout des tibias antérieurs.

Périodes d’observation :

Toute l’année. Active principalement du printemps à l’automne selon les régions et les altitudes. Hiverne à l’état adulte.

Biologie/Éthologie :

Cette espèce est forestière en plaine, prairiale en altitude. Larves et adultes, bien qu’ayant les mêmes proies, ne mangent pas de la même façon. Les adultes ont des mandibules dotées d’une incisive coupante et dévirent les proies en les mastiquant. Les larves ont dans les mandibules un canal permettant d’injecter des enzymes qui digèrent la proie de l’intérieur. La proie ainsi liquéfiée sera ensuite aspirée par la larve à l’aide du même canal mandibulaire (digestion dite « extra-orale »). Cette espèce présente des affinités génétiques avec de nombreuses autres espèces du genre, tant est si bien que l’on en rencontre parfois des hybrides naturels dans la nature.

Biogéographie :

Cette sous-espèce occupe la moitié Nord et la façade Est de la France, la Bretagne à l'ouest de Rennes (mais il existe une population isolée en Vendée), le Massif Central et les Alpes où n’atteint pas le Queyras au Sud. Les populations de Bretagne (anciennement nommées subfestivus Oberthür, 1885) et la population de la Forêt de Cerisy dans le Calvados (anciennement nommée cupreonitens, Chevrolat, 1861) sont légalement protégées.

D'après : Coulon, J., Pupier, R. & Queinnec, E. 2011. Coléoptères Carabiques. Volume 1. Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles, Paris. 352 pp.

A. Horellou(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2016

Domaines et territoires