Cette espèce est constituée d'un pédoncule charnu cylindrique surmonté d'une "carapace" à 2 valves protégé par 5 plaques calcaires lissses. Une longue fente ventrale permet la sortie de 6 paires de cirres thoraciques biramés dont les mouvements alternatifs d'expansion et de rétraction assurent la respiration et la nutrition de l'animal. Le pénis extensible est annelé, très long et couvert de soies. Le pédoncule fixé sur le substrat est sombre lorsqu'il est rétracté et rose translucide si il est étiré. Les plaques du capitulum sont blanches et bordées d'un liseré orange ; les cirres sont orangés à noirs. Le capitulum chez l'adulte mesure en moyenne 3 à 5 cm et le pédoncule 5 à 40 cm, parfois davantage.
Détermination et espèces proches.
L'identification de l'espèce est moyennement difficile : Il existe plusieurs espèces voisines plus petites.
Période d'observation.
Les adultes de cette espèce s'observent toute l'année.
Biologie-éthologie.
L'animal est hermaphrodite. La fécondation est croisée et interne. Les œufs embryonnés libèrent des larves nauplius qui évoluent en larves cypris bivalves ; ces dernières se fixent pour donner un nouvel individu. La croissane est rapide, la maturité sexuelle étant atteinte en 40 jours à une taille du capitulum de 2,8 cm. L'anatife est un filtreur planctonophage qui se rencontre souvent en mélange avec d'autres anatifes entre lesquelles se faufile souvent le petit crabe Planes minutus dit crabe de Christophe Colomb.
Écologie et distribution.
L'espèce est pélagique et se trouve sur tout ce qui flotte en surface, qu'il s'agisse d'algues, de tortues marines, de poissons, de troncs d'arbres ou d'objets d'origine anthropique comme des bouées, coques de navires, pollution marine... L'espèce est cosmopolite avec une préférence pour les eaux tropicales et tempérées.
Interactions avec les activités humaines.
L'aspect particulier de ce crustacé a intéressé l'Homme depuis des temps très reculés. Il l'a considéré comme un "coquillage" et l'a utilisé à des fins alimentaires et artistiques.
P. Noël(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)),2017
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
Rédigée par
NOËL Pierre
Validée par NOËL Pierre
le
14/02/2018
Présence mondiale (source GBIF)
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).