Voulez-vous vraiment modifier le type de collecte? Cela supprimera les données collectées enregistrées.
Processus de collecte
« Dans le cadre d’un dispositif de collecte de données d’occurrence concernant un objet de biodiversité (espèces, habitats ou autres), la collecte sensu stricto peut être associée à plusieurs types de processus. Le cas échéant, il est préconisé de découper les jeux de données en fonction de cette typologie :
Les données sont collectées sur le terrain de faÇon accidentelle ou à partir de sources spécifiques différentes du terrain : service de données, collections ou bibliographie. Par exemple, une donnée d’observation d’une espèce de libellule collectée dans le cadre d’un comptage floristique rentre dans un JDD caractérisé par un processus de collecte accidentel. La nature de cette donnée est complètement différente de celle d’une donnée sur la même espèce associée à un processus de collecte ciblé sur cette dernière. Pour la bibliographie ou la saisie de données de collections, la saisie ne relève pas du même objectif que l’acquisition originale de l’information. Par conséquent, individualiser des jeux de données issues des collections ou de la bibliographie dans des jeux de données spécifiques permet une meilleure gestion d’attributs spécifiques comme la localisation d’un spécimen (numéro de boite pour un insecte par exemple) où la référence bibliographique, ce qui permet de faciliter une vérification de la donnée par un tiers. Les jeux de données de synthèse rentrent dans cette catégorie. Ils sont construits à partir de données sources auxquels on soumet un processus de synthèse en lien avec un objectif particulier (le plus souvent une analyse statistique). Ce processus peut inclure une sélection des données selon des paramètres prédéterminés et/ou un croisement avec des données non soumises au protocole du SINP.
Les données sont collectées sur le terrain de faÇon opportuniste, c’est-à-dire sans planification et pression de collecte déterminée. Une donnée d’observation d’une espèce de papillon par un naturaliste entomologiste lors d’une randonnée estivale rentre dans cette typologie.
Les données sont collectées sur le terrain en lien avec un protocole s’appliquant à une vaste zone géographique. A l’échelle locale, on ne recherche pas l’exhaustivité dans la collecte des données. La motivation associée au dispositif de collecte est de couvrir au maximum le territoire sachant que la couverture de l’ensemble du territoire est impossible. Une donnée collectée dans le cadre d’un dispositif de collecte couvrant une région et basée sur la visite d’un réseau de communes ou de mailles 10x10 km, rentre dans cette typologie.
Les données sont collectées sur le terrain en lien avec un protocole s’appliquant à une zone géographique restreinte. Dans cette zone, on recherche l’exhaustivité dans la collecte des données (présence et/ou absence pour une espèce ; communauté présente pour un groupe taxonomique ou fonctionnel ; …). L’objet géographique cible peut être un espace protégé, une parcelle, une placette, un linéaire, un transect ou un point. Cette typologie concerne notamment, (1) les dispositifs de collecte de type « Inventaires généraux de la biodiversité (ATBI) » ; (2) les données récoltées par un naturaliste dans une parcelle avec une motivation d’avoir des informations sur une communauté d’espèces observées ou non observées ; (3) les données d’oiseaux collectées en appliquant un seul protocole standardisé basé sur la méthode du point d’écoute ; (4) les données obtenues à l’aide d’un piégeage direct par attraction ou interception. Ce type de processus permet de déduire des informations directes concernant la problématique de présence/absence des taxons.
Les données sont collectées sur le terrain de faÇon indirecte soit à l’aide d’un piège photographique, d’un enregistrement de son, de télémétrie ou d’observations de traces, plumes, fèces, etc. L’ADN environnemental, rentre également dans cette typologie. Selon le type de protocole, ce processus peut permettre de déduire des informations directes concernant la problématique de présence/absence des taxons.
La liste des données d’occurrence assemblées provient de différents processus dont on n’a pas gardé la trace. Les données anciennes d’une association naturaliste peuvent rentrées dans cette typologie. Le JDD associé à ce processus est qualifié d’hétérogène. »
Source : DUPONT P. & TOUROULT J. 2018. Guide pour la constitution des jeux de données du SINP et le renseignement des métadonnées associées. Rapport UMS PatriNat (AFB, MNHN, CNRS) N°244790, 41 pp.