LRO1130 - Coupe dans l'Eocène de Coustouge à Jonquières Code GILGES : C : Paléoenvironnemental, Paléoclimatologie, Géologie sédimentaire globale
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Sédimentation

Description géologique : Les couches de la coupe de Coustouge à Joncquières affleurent de façon continue avec un pendage de 10° vers le Sud-Ouest.Trois formations sont définies sur cette coupe par Pautal (1985) : 1/calcaire marin basal : (15-20 m) ; 2/Formation de Coustouge (170 m) : marnes inférieures à Turritelles (50 m) et silts et grès du Pech de Fourches (125 m) ; 3/Formation de Jonquières (130 m) : marnes supérieur à Turritelles (60 m) et silts et grès des Croisettes (70 m). Ces formations sont calquées sur l'évolution de trois mégaséquences, la 1ère transgressive, les 2 suivantes cycliques mais globalement grano-croissantes, de comblement. Cet Ilerdien est caractérisé par des apports fluviatiles détritiques (corps sableux, sables en nappe), qui alternent avec des dépôts terrigènes argileux de baie protégée abritant une vie intense. Ils contrastent avec les dépôts équivalent des Corbières septentrionales (Alaric), représentés par un faciès de «Marnes bleues» et les dépôts du Minervois, essentiellement carbonatés (calcaire à alvéolines). Ce faciès de type deltaïque (prodelta, front de delta) (Pautal) est représentatif de la partie méridionale du golfe ilerdien, dans une zone vraisemblablement proche de son rivage méridional (Plaziat). On peut considérer cette coupe comme un parastratotype de l'Ilerdien. L'Ilerdien moyen (zone à Corbarica) est défini sur cette coupe ; elle est ensuite fréquemment réétudiée pour l'angle de la sédimentologie et de la paléoécologie (Rey et Bousquet ; Plaziat ; Pautal). Etudiée pour la première fois par Doncieux (1903, p.197), la coupe de Coustouge à Jonquières est rendue célèbre par son ouvrage de 4 volumes, de 1908 à 1921, dans lesquels plus de 350 espèces de fossiles de cette coupe et des environs proches. Ils sont, pour l'essentiel, récoltés par un « amateur » de Fabrezan, M. Boriès, dont les collections sont à ce jour déposées au Laboratoire de l'UPS de Toulouse. Ces faunes sont alors attribuées au Nummulitique dans un intervalle entre le Cuisien et le Lutétien. La coupe est régulièrement étudiée sont l'angle de la micropaléontologie par Hottinger, 1960 (Alvéolines, Operculines) et Schaub, 1960 et 1981 (nummulites, assilines), Massieux, 1973 (nummulites, foraminifères planctoniques) et Pautal, 1985 (nannofossiles). Avec les séries homologues du Bassin de Tremp (province de Lerida), le « Nummulitique » des Corbières de la coupe de Coustouge a permis la définition d'un nouvel étage, l'Ilerdien, situé dans l'intervalle entre le Thanétien et le Cuisien.

Âge du phénomène
Le plus récent : Ilerdien (47.8 millions d'années)
Le plus ancien : Ilerdien (56 millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Ilerdien (47.8 millions d'années)
Le plus ancien : Ilerdien (56 millions d'années)
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