"Habitats, fauna, flora" directive site
Reference database: Juillet 2024
Annual update of the list SCI - publication in the OJ EU : 02/02/2024 (from the database: 02/02/2024).
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Site code : FR5300032
Compilation : 30/11/1995
Updated : 30/09/2011
Site name : Belle Ile en mer
Designation dates :
Habitat classes | Cover |
---|---|
Mer, Bras de Mer | 76% |
Prairies ameliorées | 5% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 5% |
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 5% |
Galets, Falaises maritimes, Ilots | 4% |
Forêts de résineux | 1% |
Marais salants, Prés salés, Steppes salées | 1% |
Dunes, Plages de sables, Machair | 1% |
Forêts caducifoliées | 1% |
Rivières et Estuaires soumis à la marée, Vasières et bancs de sable, Lagunes (incluant les bassins de production de sel) | 1% |
Ile aux côtes constituées d'un vaste ensemble de falaises schisteuses aux contours déchiquetés d'anses et d'îlots, de récifs et de promontoires, couronnée de landes et de patures. l'extension marine du site (2008) permet d'englober l'ensemble du banc de maërl, habitat d'un grand intérêt patrimonial, dans le périmètre du site Natura 2000 et de prendre en compte la partie Sud de l'île composée essentiellement de l'habitat "récif".
LE DOMAINE TERRESTRE La premières richesse du site est constitué par la présence du sous type à Erica Vagans des landes sèches littorales. Cet habitat prioritaire à distribution européenne très restreinte (Groix, Belle-Ile, Yeu et sous une forme différente dans les îles britanniques) trouve ici sa meilleure représentation (plus de 260 hectares). D'autre part, les falaises avec végétation des côtes atlantiques longent le littoral insulaire et ont des caractéristiques originales liées au climat et à leur exposition aux tempêtes : plantes trés rares (plantin holosté), présence originale d'espèces (obione et salicorne en haut de falaises). Les milieux dunaires sont modérement étendus (une soixantaine d'hectares dont 56 h. de dunes grises, habitat prioritaire). Ils se caractérisent par une grande richesse en espèces végétales patrimoniales. Omphalodes littoralis (espèce prioritaire) et Rumex rupestris (espèce d'intérêt communautaire) sont deux des espèces végétales patrimoniales présentes sur l'île. La plupart sont méridionales et plusieurs en limite nord de répartition (unique station armoricaine de Tolpis barbata). A noter la présence de l'habitat pelouse à Ophioglossum lusitanicum et Isoetes histrix sur des superficies très restreintes, non cartographiables et très temporaires. Il se présente en mosaïque au sein de l'habitat pelouse de falaise littorale (1230). LE DOMAINE MARIN La deuxième richesse du site est conditionnée par la présence d'un banc de maërl sur la côte abritée de l'île. Ce dernier est particulièrement vaste et apparaît en relativement bon état de conservation. Il se mélange localement à des herbiers de zostère maximisant ainsi les capacités écologiques marines du site. D'autre part, les estrans abritent en quelques lieux une diversité des plus fortes du territoire français (milieu prolifique de la Pointe de Taillefer) et sur la côte exposée l'un de plus important peuplement de pouce pied (Mitella pollicipes) à l'échelle européenne. L'extension 2008 vers le large du secteur " côte sauvage " de Belle-Ile se justifie par l'habitat " Récifs " et plus spécialement par l'habitat élémentaire " Roche infralittorale en mode exposé " avec une faune et une flore associées très riches et diversifiées. L'inventaire réalisé en 2007 (Derrien et al., sous presse) montre que l'intérêt de la zone semble majeur : 48 espèces dont 21 espèces déterminantes dont une par sa rareté, la Rhodophycée Drachiella spectabilis ont pu être inventoriées lors de cette mission. Les plongées effectuées par les scientifiques de la Station de Biologie Marine du MNHN de Concarnea ont permis d'identifier 27 faciès dont 14 faciès infralittoraux, 6 faciès de couvertures algaires sous influence sédimentaire et 7 faciès circalittoraux. Dans cette liste se trouvent des faciès considérés comme rares à l'échelle de la Bretagne : le faciès à Pollicipes pollicipes (pouce-pieds), le faciès à Cliona celata, le faciès à Alcyonium digitatum, le faciès à Aslia lefevrei et dans une moindre mesure le faciès à hydraires gazonnants Le site abrite d'autres richesses, en particulier avifaunistique : Mouette tridactyle, Fulmar boréal (limite sud de son aire principale), Crave à bec rouge, grand Corbeau et Pigeon biset (forme "sauvage") y sont des nicheurs. Ainsi que l'Huître plate (Ostrea edulis) et Pourpre petite pierre (Nucella lapillus). Par ailleurs, plusieurs espèces de mammifères marins sont régulièrement observées sur le site et notamment des groupes côtiers et des groupes océaniques de grand Dauphin.
En premiers lieu, la fréquentation piétonne et automobile entrainent une déterioration importante des habitats de hauts de falaises et participe à la dégradation des landes littorales. D'autre part certains milieux connaissent un embroussaillement progressif et parfois important par défaut d'entretien (landes les moins proche du littoral en particulier). Parrallèlement à cela, d'autres pertubations concernent les habitats d'intérêt communautaire, cependant elles sont plus anecdotiques : espèces envahissantes, présence de colonies de goélands dans les landes... Par ailleurs, les bancs de maërl sont impactés par les dragues à coquillages, et sur ce site essentiellement à coquille Saint-Jacques. Le maintien en bon état des bancs de maërl (critère taux de couverture par le maërl vivant) n'est pas incompatible avec une exploitation raisonnée de ces coquillages. Il faut notamment souligner qu'en l'état des connaissances, à Belle-Île, l'effort de pêche actuel paraît compatible avec le maintien de l'habitat dans un bon état de conservation.