ZNIEFF 110020291
PRAIRIE ET SOURCES FORESTIERES DU PARC DE DAMPIERRE

(n° régional : 78193003)

Commentaires généraux

Cette partie du parc du château de Dampierre revêt un intérêt patrimonial très important du fait de l’existence d’un habitat naturel de grande valeur écologique et de la présence de nombreuses espèces végétales rares.

En effet, les abords du ru des Vaux sont ici parsemés de nombreuses émergences de nappe et sources situées en sous-bois mais également en lisière d’une petite prairie de fauche. Ces biotopes des forêts alluviales sont très rares en région Ile-de-France et constituent le milieu spécifique de développement de la Dorine à feuilles alternes (PR) (Chrysosplenium alternifolium), espèce protégée en Ile-de-France, et de la Dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium opposifolium). Très rares dans notre région, ces deux espèces sont exceptionnellement réunies sur le même site. Dans le parc de Dampierre, les deux dorines prospèrent le long du ru sur de petits ruisselets situés en lisière de forêt ainsi qu’aux abords de la pièce d’eau dans une petite friche humide. Dans le même biotope, on rencontre également le très rare Catabrose aquatique (Catabrosa aquatica) qui se développe en constituant de petits gazons amphibies aux bords des sources, et la Fougère des marais (PR) (Thelypteris palustris), autre espèce caractéristique des sous-bois marécageux, protégée dans notre région.

D’autres espèces végétales rares (R ou RR) en région Ile-de-France doivent également être signalées comme la Petite Berle (Berula erecta), la Cardamine amère (Cardamine amara), le Gaillet des marais allongé (Galium palustre subsp.elongatum), le Lysimaque des bois (Lysimachia nemorum) et la Primevère acaule (Primula vulgaris).

Des inventaires portant sur la faune sont souhaitables compte tenu de la qualité des habitats et des fortes potentialités notamment pour l’entomofaune (odonates, coléoptères).

Commentaires sur la délimitation

La délimitation proposée tient compte de la répartition des espèces remarquables et des habitats qui leur sont associés de part et d’autre de la rivière et aux abords de l’étang. Les milieux les plus fortement anthropisés ont été exclus au maximum du périmètre. Au niveau cartographique, la délimitation s'appuie au maximum sur des éléments physiques facilement identifiables (chemins, berges du plan d’eau) ainsi que sur des éléments topographiques (courbe de niveau). Lorsque le périmètre longe un chemin, ce dernier n’est pas inclus au zonage contrairement à son accotement immédiat (présence de sources à dorines).