ZNIEFF 110020336
AQUEDUC SOUTERRAIN DU TROU SALE

(n° regional: 78620001)

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Le réseau de rigoles a été construit entre 1675 et 1685 par Vauban afin de faire transiter les eaux de pluie des plateaux de Rambouillet et de Saclay vers le château de Versailles pour l'alimentation des jeux d'eaux.

Déconnecté des étangs depuis un demi-siècle, cette partie du réseau des rigoles et aqueducs n'assure plus sa fonction hydraulique d'origine. Les eaux pluviales drainées tout au long de son parcours sur le plateau de Saclaycsont aujourd'hui déversées dans la vallée de la Bièvre.

Les aqueducs souterrains constituent des milieux propices à l'hivernage des chiroptères en raison de conditions microclimatiques relativement stables tout au long de la saison (température comprise entre 0 et 8°C, hygrométrie élevée, s d'air réduits). Par ailleurs, les conditions particulières de faibles luminosité, l'altération des joints entre les pierres à l'origine d'une offre importante en microcavités, et la relative tranquilité du milieu leur permettent d'y effectuer leur phase léthargique (de novembre à mars).

L'aqueduc du Trou salé abrite durant l'hiver cinq espèces de chauves-souris réunissant près d'une trentaine d'individus : le Grand Murin (Myotis myotis), le Murin de Bechstein (Myotis bechsteini), le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii), le Murin de Natterer (Myotis nattereri) et le Murin "à moustaches" (Myotis mystacinus/brandtii).

Ces espèces sont toutes en régression en région ÎLE6DE6France où elles deviennent de plus en plus rares.

Ce site constitue notamment l'un des derniers gîtes d'hivernage du Grand Murin et l'un des rares sites d'hibernation du Murin de Bechstein dans le département des Yvelines.

La longueur du site est supérieure à 1000 m.

[A signaler toutefois que deux de ces espèces (Myotis myotis et Myotis mystacinus) n'ont pas été revues lors des inventaires 2001 et 2002, les observations remontent aux années 1983 et 1986. Ces deux espèces ne sont donc pas citées parmi les espèces déterminantes mais parmi les "autres espèces", selon la méthodologie en vigueur qui s'applique à la période 1990-2003.]

A noter que cette zone nécessite de faire l'objet d'une réelle confidentialité. [Considérant l'état critique des populations de chiroptères en région Île-de-France, il est recommandé de faire preuve d'une grande discrétion vis-à-vis de la localisation de ces gîtes, notamment en l'absence de protection physique de la majorité des sites.]

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La délimitation de la zone tient compte des deux accès principaux à la rigole souterraine. Les accès secondaires (regards/conduits d'aération, drains) ne sont pas considérées ici puisqu'ils sont normalement obturés.