ZNIEFF 110320024
FORÊT DEPARTEMENTALE DU BELVEDERE

(n° régional : 91132001)

Commentaires généraux

La forêt départementale du Belvédère s'étend sur le rebord sud du plateau de Torfou et sur un coteau pentu de la vallée de la Juine qui domine le parc et le Château de Chamarande.

La géologie et la géomorphologie du site lui confèrent un attrait particulier par la diversité de formations végétales qu'elles engendrent : végétation des platières et chaos gréseux, pelouses sableuses de pente, mares et diverses formations forestières. Les fortes pentes et les barres gréseuses ne rendant pas faciles l'exploitation forestière, la forêt du Belvédère est principalement vouée à l'accueil du public.

3 espèces végétales et une espèce d'Odonates déterminantes sont présentes. Elles se trouvent en particulier au niveau de la platière située au cœur de la ZNIEFF. Aucune espèce végétale protégée n'y a été observée.

La richesse floristique de la ZNIEFF tient essentiellement en la présence de pelouses pionnières silicicoles, temporairement humides, qui abritent les 3 espèces déterminantes végétales : la Montie printanière (Montia fontana subsp. chondrosperma), la Moenchie dressée (Moenchia erecta) et la Renoncule des marais (Ranunculus paludosus), toutes trois considérées rares en Ile-de-France.

Parmi les autres espèces intéressantes également liées aux pelouses silicoles, citons l'Aphane à petits fruits (Aphanes inexspectata, rare) et le Scléranthe annuel (Scleranthus annuus, assez rare).

Au-delà de ces pelouses, dont la végétation caractéristique peut se retrouver au niveau de sentiers sableux traversant la forêt, les formations végétales sont essentiellement boisées avec une dominance de la Chênaie sessiliflore, composée de Chêne sessile, Châtaignier et Bouleau. La strate herbacée y est assez riche en terme de diversité floristique sans toutefois abriter des espèces de grand intérêt patrimonial. Citons cependant deux espèces assez rares : la Violette des chiens (Viola canina) et l'Ajonc d'Europe (Ulex europaeus), rencontrées dans les secteurs de lande à Callune sous-jacente de la forêt acidiphile. Les stades d'ourlet sont quant à eux caractérisés par la présence du Peucédan de France (Peucedanum gallicum, assez rare).

La Libellule fauve (Libellula fulva), espèce déterminante, a été observée au niveau de fossés humides situés sur la platière. Peu commune en Essonne, sa présence laisse supposer l'intérêt, pour l'entomofaune, de secteurs encore ouverts de la forêt.

La présence de mares forestières au niveau du plateau de Bois l'Abbé (12 rencensées) justifie la présence de la partie nord de la forêt dans la ZNIEFF. Cet intérêt a été mentionné par l'ONF, sans que les données relatives à l'herpétologie soient communiquées ici.

Peu de menaces pèsent lourdement sur ce site, et en particulier sur la platière. La fréquentation, même si elle peut entraîner localement une banalisation de la végétation des pelouses lorsque le surpiétinement est important, reste un moyen de maintenir le milieu ouvert.

L'ONF travaille depuis 1999 en partenariat avec le Comité de suivi écologique des forêts de l'Essonne, dans l'objectif d'une meilleure connaissance des écosystèmes forestiers et d'une concertation pour la mise en oeuvre des actions de valorisation de la biodiversité. Une gestion appropriée des différents habitats (landes, pelouses, mares) est donc mise en place et permettra peut-être l'apparition d'espèces d'intérêt patrimonial.

Commentaires sur la délimitation

La ZNIEFF est limitée au nord par les cultures, au sud par la voie ferrée, à l'ouest par des habitations et à l'est par un chemin forestier autour duquel sont installés divers aménagements pour le public.

(Au delà de cette dernière limite se trouvent des habitats davantage calcicoles (notamment une chênaie pubescente) qui pourraient, en fonction d'inventaires complémentaires à venir, faire également faire l'objet d'une création de ZNIEFF)