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La forêt de Lacrête constitue l'un des massifs forestiers les plus vastes et les plus remarquables du département. Par son étendue, son caractère typique, la richesse de sa flore et de sa faune, ce massif se range parmi les sites majeurs de la Haute-Marne et constitue une vaste ZNIEFF de type II, d'une superficie de 2 130 hectares. Les versants de la vallée sont le plus souvents forestiers, mais on y trouve aussi des éboulis, des parois rocheuses, des carrières et des pelouses à flore riche et diversifiée. Le massif de Lacrête est établi sur les plateaux de calcaires durs et sur les versants de la vallée.
Les types forestiers rencontrés sur l'ensemble de la ZNIEFF sont la chênaie-charmaie-hêtraie calcicole (sur sols bruns calciques) ou mésotrophe (plus rare, sur sols limoneux), la hêtraie xérophile sur pente bien exposée, la hêtraie à dentaire sur pente nord, la tiliaie-érablière sur éboulis et la chênaie pédonculée-frênaie de fond de vallon. Les espèces déterminantes de la ZNIEFF sont, pour les éboulis, les lisières thermophiles et les pelouses, le silène glaréeux, sous-espèce préalpine du silène vulgaire, rare en France et localisée à l'est du pays, la phalangère petit-lis, espèce subméditerranéenne, rare au nord de la Loire, tous deux étant protégés au niveau régional et inscrits sur la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne, la drave des murailles (seule station haut-marnaise de cette espèce) et pour les forêts, la gesse des montagnes (seule localité connue en Champagne-Ardenne), le céphalanthère à longues feuilles, assez rare en France, protégé et très inégalement réparti dans la région, l'isopyre faux pigamon, sud-est européenne assez rare en Champagne-Ardenne et le cynoglosse des montagnes. Les populations de certaines de ces espèces sont ici très importantes.
Le massif permet la nidification et/ou l'alimentation de très nombreuses espèces d'oiseaux (dont cinq figurant dans la liste rouge des oiseaux nicheurs menacés en Champagne-Ardenne), en particuliers de plusieurs rapaces nocturnes dont la rare chouette de Tengmalm à affinité montagnarde, divers pics, de la bécasse des bois, du pigeon colombin, rare et en forte régression en Champagne-Ardenne et de nombreux passereaux dont le tarin des aulnes, rarissime en Haute-Marne et le grimpereau des bois, espèce en limite d'aire et très rare dans la région.
C'est enfin un site fondamental pour de nombreux mammifères forestiers (chat sauvage, blaireau, martre, etc.).
La zone est dans un bon état général de conservation.
Il existe un contact entre cette ZNIEFF et celle de la vallée du Rognon avec des limites communes (limites centrales) .Les autres limites (est et ouest) suivent les limites naturelles des milieux les plus riches de la forêt
