ZNIEFF 210020056
BOIS DE BONNEVAUX, BOIS CRENEAUX ET PRAIRIES VOISINES A JONCHERY ET SARCICOURT

(n° régional : 00000536)

Commentaires généraux

La ZNIEFF du Bois de Bonnevau et du Bois Créneaux occupe une dépression argileuse (Vallée) située au pied de la côte oxfordienne reliant Châtillon à Neufchâteau, entre les villages de Jonchery et de Sarcicourt. Certaines prairies et formations marécageuses environnantes, très riches floristiquement, ont également été prises en compte.

Les différents types forestiers sont typiques et bien représentatifs de la Vallée haut-marnaise : chênaie-charmaie hygrophile (inscrite, dans le paragraphe concernant la typologie des milieux, sous le vocable "autres bois décidus" du code CORINE biotopes), chênaie-charmaie calcicole et, le long des ruisseaux, aulnaie-frênaie à aulnes blanc et glutineux. La strate arborescente est constituée par le chêne rouvre, le frêne, le tilleul à grandes feuilles, le tilleul à petites feuilles l'érable champêtre, le charme, le bouleau pubescent, le tremble. On observe, dans la variante calcicole de la chênaie-charmaie (en pied de versant), l'ornithogale des Pyrénées et dans la variante hygrophile (type dominant), la véronique des montagnes, l'orchis tacheté et l'ail des ours. Les milieux marécageux sont très localisés et comprennent, dans les clairières et surtout au voisinage de l'ancien étang, des roselières (à massette à larges feuilles, massettes à feuilles étroites) et des cariçaies à grandes laîches (laîche écailleuse, laîche vésiculeuse), ainsi que des groupements à hautes herbes dans les allées forestières. La germandrée des marais, protégée en Champagne-Ardenne, s'y observe, ainsi que l'inule grande aunée, la reine des prés, le calamagrostis épigéios, le cirse des marais, l'iris faux-acore, le grand boucage, la valériane dioïque... Les allées forestières recèlent l'ophioglosse (petite fougère caractéristique de ce milieu et inscrite sur la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne), la renouée bistorte (montagnarde en limite d'aire de répartition), l'ail rocambole (en conditions primaires) et, en grande abondance, la glycérie striée, espèce nord-américaine introduite en 1918 (une des seules localités de France), la véronique des montagnes, la renoncule flammette, l'épervière maculée...

Très localement se remarque un groupement légèrement acidiphile constitué par la molinie bleue, la laîche blonde, la laîche pâle, la laîche à racines nombreuses, l'ophioglosse, le colchique des prés, la salicaire, la gesse des prés, l'aigremoine odorante, le sélin à feuilles de carvi, le silaüs des prés, la luzule multiflore et le saule à oreillettes.

Les prairies sont de deux types, fauche et pâture. Les graminées (avoine élevée, fléole des prés, fétuque roseau...) dominent largement. On y remarque également l'orchis à larges feuilles, le silaüs des champs, la vesce à épis, la laîche bleuâtre, le lotier à feuilles ténues, l'achillée sternutatoire. Très localement subsiste la moliniaie, avec, outre la molinie bleue qui domine, l'ophioglosse, la laîche tomenteuse, le sélin à feuilles de carvi, l'orchis tacheté, l'achillée sternutatoire...

Les amphibiens et les reptiles sont bien représentés par la couleuvre à collier et la grenouille rousse (abondante). Le milan royal y est également régulièrement contacté.

Des ruisseaux plus ou moins temporaires parcourent la forêt ; l'un d'entre eux se termine dans un gouffre situé au nord-est du bois : ce site, remarquable, est malheureusement souillé par des dépôts d'ordures.

La zone est dans un bon état général.

Commentaires sur la délimitation

La ZNIEFF englobe un massif forestier isolé et les prairies contigües, les limites correspondant aux cultures.