ZNIEFF 230000806
LA CÔTE SALÉE

(n° régional : 83040000)

Commentaires généraux

L'intérêt de la ZNIEFF consiste en la présence d'une flore relevant des pelouses évoluées. Par secteurs, ces pelouses sont plus ou moins colonisées par les ligneux.

Au centre de la ZNIEFF, la végétation est dominée par le Brachypode penné.

Cependant, plusieurs espèces remarquables y subsistent. Ainsi, la Chlore perfoliée est omniprésente sur cette partie de coteau (plusieurs centaines de pieds). Cette plante est déterminante de ZNIEFF. Plusieurs stations d'Orobanche sanglante ont également été observées. Cette plante, également déterminante de ZNIEFF, compte ici une soixantaine de pieds.

Par secteurs, la végétation entretenue par les lapins favorise la présence de plusieurs plantes liées aux pelouses pionnières : le Polygale du calcaire (peu commun et déterminant ZNIEFF).

Au bas du coteau, ces pelouses s'enrichissent de plantes liées aux prairies mésophiles dont la Sauge des prés (déterminante ZNIEFF), peu fréquente sur le site.

A l'extrémité Ouest de cette unité, au delà de la clôture, se trouve un talus en cours de colonisation par la Clématite des haies et quelques autres espèces ubiquistes. Cependant, sur une petite dizaine de m2, il subsiste une zone de sol dénudé. C'est à ce niveau que se développe une quinzaine de pieds de Séséli libanotide (déterminante ZNIEFF).

Au Sud de cette unité, nous avons une parcelle pâturée par des moutons. D'une superficie d'environ 0,6 ha, cette unité héberge toujours une flore liée aux pelouses calcicoles. L'Orobanche sanglante y est abondante. Plusieurs espèces d'orchidées y sont recensées. Dans la partie la plus pentue de cette unité, se développent plusieurs stations d'Ophrys frelon (déterminante ZNIEFF). Au total plus d'une quarantaine de pieds ont été recensés.

Au Sud de cette unité, nous avons de nouveau des pelouses évoluées (dominance du Brachypode penné) qui couvrent l'ensemble des deux entités localisées au sud de la ZNIEFF. Ces pelouses sont également mitées par l'aubépine dans la même proportion que sur la première unité. Au sein de ces pelouses, se développent deux espèces remarquables : la Chlore perfoliée et l'Orobanche sanglante. La première compte une trentaine d'individus et la seconde une petite dizaine de pieds.

L'unité localisée au Nord de la ZNIEFF peut se diviser en deux sous-unités dont la séparation est matérialisée par la rupture de pente.

L'unité localisée au niveau de la pente (1,8 ha) est colonisée par une flore caractéristique des pelouses calcicoles. La zone couverte par les aubépines (0,8 ha) a fait précédemment l'objet d'un débroussaillage qui a permis un processus de recolonisation et, ainsi, le retour à une végétation de pelouses calcicoles. Sur le reste de la parcelle (1,0 ha), la flore correspond à celle de pelouses évoluées dominées par le Brachypode penné. Le long du coteau, l'Orobanche sanglante est omniprésente (plus d'une centaine de pieds recensés). De même, la Chlore perfoliée y constitue de nombreuses stations. Elle est plus abondante que l'Orobanche.

Au sein de la seconde sous-unité (2,2 ha), la pente est plus faible. La végétation est dominée par les graminées. Une trentaine de pieds d'Orobanche sanglante a également été recensée au sein de ces prairies. La forte proportion de plantes à fleurs est aussi bénéfique à la faune (papillons notamment).

Ces pelouses et prairies présentent donc encore une grande richesse floristique, et des potentialités certaines. Une gestion adaptée de la ZNIEFF (coupe des aubépines, pâturage) permettrait à court terme de restaurer des habitats propices à une bonne diversité floristique et par conséquent faunistique. Le retour de plantes remarquables n'est pas à exclure.

La restauration du talus (habitat du Séséli libanotide) pourrait être réalisée sans trop de difficultés. Le propriétaire a semblé favorable à une ouverture du milieu.

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre de la ZNIEFF est étendu afin de regrouper l'ensemble des habitats qui présentent un intérêt écologique. Afin de ne pas inclure un milieu cultivé, la ZNIEFF se compose de deux noyaux.

Le périmètre de la première unité, celle de plus grande surface, est calé sur les clôtures en limite de parcelle. Ces clôtures sont disposées le long des chaussées ou des résidences secondaires. A l'ouest du site, le périmètre est établi au-delà de la clôture afin d'intégrer une partie du talus, partiellement dénudé, où persiste encore une espèce remarquable. Au sud de cette unité, la limite est calée sur les lisières arborées et la clôture. Au sud-ouest, le périmètre intègre le front de taille.

Le périmètre de la seconde unité est calé, au nord, sur la clôture et, pour le reste du périmètre, sur les lisières arborées.