Le vallon de Saint Ouen au sein duquel coule un petit ruisseau du même non, s'étend sur environ 7 km perpendiculairement à la Seine. Cet ensemble contraste avec les plateaux agricoles. En effet, des habitats diversifiés se maintiennent avec des prairies, des haies, des vergers… Les boisements sont morcelés, avec le Chêne (Quercus robur) et le Hêtre (Fagus sylvatica) qui dominent sur les zones de replats, et des frênaies, des érablières ou des aulnaies installées sur les pentes ou en fond de vallée. Ces bois humides présentent de nombreuses sources où s'installe une végétation hygrophile comme le Roseau (Phragmites australis), le Populage des marais (Caltha palustris), diverses Laîches (Carex pendula, C. remota...) et la Prêle d'Ivoire (Equisetum telmateia), fougère rare et déterminante de ZNIEFF. Il faut également souligner la présence de bermes et de coteaux calcicoles assurant un corridor thermophile le long du ruisseau. Pas moins de 8 végétaux ont été recensés avec notamment l'Anémone pulsatile (Pulsatilla vulgaris), l'Orobanche sanglante (Orobanche gracilis) ou encore la très rare Orchis homme pendu (Orchis anthropophora) signalée en 2006. Tout un cortège d'insectes est inféodé à ces milieux comme les orthoptères ou les lépidoptères. Plusieurs de ces coteaux présentes un enfrichement prononcé et diverses bermes se maintiennent à la faveur des fauches annuelles des bords de route. Bien qu'aucun inventaire poussé n'ait été réalisé sur les vertébrés, ces milieux constituent une zone refuge pour de nombreux amphibiens, oiseaux et mammifères (chiroptères, musaraignes…). En plus de ces caractéristiques écologiques, ce vallon possède des atouts paysagers intéressants.
Les menaces pesant sur ce vallon sont l'agriculture et l'urbanisation qui progresse au détriment des prairies et des bois. Les coteaux sont abandonnés et les pelouses calcicoles font place à un ourlet forestier.