ZNIEFF 230030457
LES PELOUSES DE LA CÔTE DU TRIANEL

(n° régional : 83010000)

Commentaires généraux

La ZNIEFF concerne un coteau relativement pentu, au sein duquel (à mi-hauteur) est présent un léger replat de 3 à 5 m de large. Ce coteau est pour partie couvert par des pelouses et des fourrés de recolonisation.

La flore recensée correspond essentiellement à celle des pelouses calcicoles évoluées. La végétation est dominée par un couvert dense de Brachypode penné, qui est omniprésent sur le coteau. Sur la majeure partie du coteau, il subsiste un cortège d'espèces spécifiques des pelouses calcicoles. La Laîche glauque, l'Orchis moucheron, l'Anacamptis pyramidal, la Sanguisorbe pimprenelle, le Caille-lait blanc sont les espèces les plus couramment observées. Les autres plantes à fleurs s'observent en effectifs restreints.

Ce coteau abrite plusieurs espèces remarquables. En haut de coteau, sur de petites surfaces, quelques stations de Séséli libanotide (peu commun et déterminant ZNIEFF) ont été recensées. Au nord-ouest, le long de la lisière, la Digitale jaune forme une station qui regroupe plus d'une trentaine de pieds. Cette plante est considérée comme peu commune et déterminante ZNIEFF en Haute-Normandie. De même, en bas de pente, deux stations d'Orobanche sanglante (5 et 4 pieds) ont été observées. Cette plante est considérée comme assez rare et déterminante ZNIEFF en Haute-Normandie.

Ces pelouses s'enrichissent parfois de plantes liées aux prairies mésophiles : Fromental élevé, Trisète jaunâtre, Grande marguerite, etc. Ces plantes s'observent en faible quantité.

Le long des lisières, elles s'enrichissent d'une flore liée aux ourlets (abondance de l'Origan commun notamment).

Par secteurs, replat notamment, la végétation entretenue par les lapins favorise la présence de plusieurs plantes liées aux pelouses pionnières.

Il subsiste çà et là quelques Genévriers communs. Cette présence témoigne d'une pratique pastorale ancestrale (pâturage des coteaux par des troupeaux de moutons).

La diversité d'habitats est également favorable au développement de la faune dont les insectes (papillons, criquets, sauterelles en particulier).

La pérennité de ces pelouses est principalement menacée par la fermeture du milieu. En effet, l'absence de gestion a favorisé une colonisation par les arbustes (aubépine essentiellement). Ces derniers, le plus souvent isolés, forment rarement des taillis denses. Ces stades et fourrés de recolonisation couvrent environ 30 % de la superficie totale de la ZNIEFF.

La seconde menace provient du développement du Brachypode penné. Ce dernier tend, par secteurs, à former une végétation très dense peu propice au maintien d'une diversité floristique.

Par secteurs, aux abords du replat notamment, plusieurs ronciers se sont développés. Ils couvrent parfois 15 à 20 m2. Leur présence est, pour le moment, bénéfique à la faune (nidification, refuge, prospection alimentaire des fruits, etc.). Cependant, il conviendrait dans une gestion adaptée de contenir ces ronciers.

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre de la ZNIEFF est calé à l'ouest, au nord et à l'est sur la lisière du boisement. Au sud, la limite est établie sur la parcelle cultivée.