ZNIEFF 230030590
LE C.N.P.E. DE PALUEL

(n° regional: 75030002)

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Cette zone comprend plusieurs noyaux répartis autour du site du Centre Nucléaire de Production d'Electricité (CNPE) de Paluel. Les difficultés de prospection de l’ensemble du territoire, la diversité de la végétation et son état (friches, fourrés) expliquent le morcellement de la surface prise en compte pour cette description. Les apports de nouveaux inventaires permettront ultérieurement d’affiner la délimitation.

Ce site industriel présente des caractéristiques bien particulières : il est situé au carrefour des influences de la mer et de la vallée de la Durdent, et reste protégé de la pression du public en étant enclos et surveillé. Certains secteurs sont gérés afin d’éviter l’embroussaillement comme sur les bords des chemins.

Rappelons également la particularité des sols, notamment sur les immenses dépôts issus de la construction (mélange de craie, limons, argiles). La grande diversité d’habitats qui en résulte apporte son lot d’espèces remarquables qui permettent de justifier une inscription à l’inventaire ZNIEFF.

La faune est peu connue mais des inventaires permettraient certainement de mettre en évidence la présence d’espèces remarquables notamment chez les Lépidoptères, les Orthoptères, les Oiseaux, etc. On notera d’ailleurs la présence de la Fauvette Pitchou (Sylvia undata) au sein des landes à Ajonc d’Europe.

La flore, étudiée pour la première fois en 2002, présente de nombreuses espèces dont une douzaine déterminantes de Znieff, à valeur patrimoniale.

On observe sur la côte les plantes des pelouses aérohalines : la Bette maritime (Beta vulgaris
subsp. maritima) -assez rare dans la région-, les rares Chou maritime (Crambe maritima), Fétuque jonc (Festuca
rubra subsp. juncea), et Trèfle velu sur lequel se développe la très rare Orobanche à petite fleurs. Cette dernière espèce, parasite des Trèfles, est inscrite à la Liste Rouge des Plantes Vasculaires Menacées de Haute-Normandie.

A noter également la présence sur le secteur situé en crête de falaise du séneçon blanc (Tephroseris helenitis subsp. candida), endémique du littoral normand et protégé au niveau régional.

Les sols calcaires sont favorables à de nombreuses orchidées, peu fréquentes en général sur le littoral. On trouve l’Ophrys abeille, l’Orchis pyramidal, l’Epipactis à larges feuilles, trois espèces peu communes, et la Dactylorhize tachée (Dactylorhiza maculata), assez rare.

A l’Est, le dépôt dominé par l’Ajonc d’Europe abrite des secteurs à pelouses, plus ouverts. Au bord d’un chemin entretenu, se développait encore en 2002 une Scrophulariacée de rareté exceptionnelle, l’Eufragie visqueuse (Parentucellia viscosa). Cette hémiparasite des Graminées, quoiqu'annuelle, est assez stable dans ses stations. Considérée comme une espèce archéonaturalisée d’origine méridionale, celle-ci croît dans les dunes et landes humides. En 2003, la station a été détruite (élargissement du chemin) mais l'espèce est susceptible de réapparaître.

D'autres prospections sont envisagées en collaboration avec le service environnement/communication de la Centrale. La zone Sud, indiquée sur les cartes comme construite de nombreux petits bâtiments, est plus ou moins à l'abandon et pourrait faire l'objet de prospections. Ce secteur à faible activité correspond à un milieu intermédiaire entre une végétation de haute friche héliophile et une végétation de friches denses des bermes.

Des visites sont organisées dans les bâtiments techniques et le hall d'exposition (suspendues avec Vigi-Pirate). La valorisation des richesses biologiques est à intégrer dans l'accueil du public.

L'expansion des ronciers et landes à Ajoncs est à contrôler dans le cadre d'une gestion raisonnée à but conservatoire. En effet, le maintien de milieux ouverts est primordial pour de nombreuses espèces.

Une diversité des milieux est en définitive à préserver : landes à Ajonc favorables à certains Oiseaux, pelouses rases pour les Orchidées, etc.

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