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Au cœur de la Sologne bourbonnaise, la vallée de l’Aron est une petite vallée alluviale qui présente un bocage et des prairies inondables bien conservées dans un secteur dominé par l'urbanisation et les grandes cultures au niveau des parties non inondables.
La rivière est à cours lent, elle abrite des frayères potentielles. De nombreux méandres et bras morts abritent une végétation aquatique d’intérêt régional comme les herbiers à Lentille d’eau à trois lobes (Lemna trisulca) et les herbier à Nénuphar jaune (Nuphar lutea), ainsi que diverses ceintures de végétation (cariçaies, petites roselières, saulaies). Elle sert de lieux de reproduction et d'alimentation pour une avifaune diversifiée.
Les prairies de fauche sont d’intérêt régional et abritent l’Oenanthe à feuilles de Silaüs (Oenanthe silaifolia), plante protégée réglementairement.
Une ancienne carrière, au lieu dit "Roche", accueille six espèces de chauves-souris pour l’hibernation. Quatre espèces d’intérêt européen y ont été observées :
- le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros),
- le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus),
- le Grand Murin (Myotis myotis),
- le Murin de Beichstein (Myotis beichsteini).
Ce patrimoine dépend du maintien d’un élevage extensif respectueux des milieux prairiaux, des haies, des cours d’eau et des petits plans d’eau.
Le patrimoine souterrain est sensible : le dérangement provoque le réveil des chauves-souris et la surconsommation de leurs réserves en énergie, ce qui peut compromettre leur survie en période hivernale.
Le périmètre est délimité par la zone inondable de la vallée de l'Aron dans un secteur riche en bras morts. Il intègre également le développement des cavités et les terrains de chasse des chauves-souris à proximité des entrées.
