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Cette large vallée est composée d’un remarquable complexe de prairies alluviales pâturées ou fauchées, plus ou moins longuement inondables et ponctuées de mares et d’étangs de chasse. L’ ensemble « vallée inondable-versants herbagers » confère à cette ZNIEFF une grande valeur paysagère. Celle-ci constitue ainsi un vaste espace humide arrière-littoral très ouvert du fait de la quasi inexistence de boisements ; ceci le rend ainsi particulièrement attractif pour l’avifaune, d’autant plus qu’il est en relation directe avec le système dunaire. Cette vallée joue aussi en rôle important en tant que corridor biologique. Par ailleurs, le lit majeur héberge de nombreuses végétations aquatiques, amphibies et hygrophiles de plus ou moins grande valeur, caractéristiques du système alcalin nord-atlantique alluvial à tourbeux, plusieurs d’entre elles relevant de l’annexe I de la Directive Habitats-Faune-Flore : bas-marais mésotrophile alcalin de l’Hydrocotylo vulgaris - Juncetum subnodulosi, tremblant tourbeux relictuel à Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) au sein de roselières turficoles du Magnocaricion elatae, prairies de fauche mésoeutrophiles du Colchico autumnalis - Arrhenatherenion elatioris, … Tout ce système alluvial est favorable au maintien d’une flore typique encore très riche et diversifiée. La Renoncule à feuilles d’ophioglosse (Ranunculus ophioglossifolius), protégée en France et en limite nord de son aire de répartition (taxon méditerranéo-atlantique) peut être considérée comme la plante emblématique de cette vallée. Une des toutes dernières populations régionales avérées y prospère au sein des prairies hygrophiles à longuement inondables de l’Oenanthion fistulosae. Une autre espèce de même affinité chorologique, le Trèfle de Micheli (Trifolium michelianum) a été trouvé en 1996 (et revu en 1998) ; ce trèfle hygrophile n’avait jamais été signalé auparavant dans la région. Sa persistance actuelle sur le site reste à démontrer. Il s’y maintient également de nombreuses espèces hygrophiles oligotrophiles à mésotrophiles telles que le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) mais aussi d’autres plus eutrophiles comme le Butome en ombelle (Butomus umbellatus) ou encore la Grande douve (Ranunculus lingua), toutes protégées au niveau national (Grande douve) ou régional. Au total, 36 taxons déterminants de ZNIEFF ont pu être recensés dans cette basse vallée dont 8 protégés dans la région et 2 protégés en France. La basse Vallée de la Slack se situe en Amont de la ZNIEFF 066 reliée par le fleuve côtier. Cette vallée par son caractère alluvial en amont des dunes de la Slack lui confère un intérêt ornithologique régional et national. 18 espèces d'oiseaux déterminantes ont été notées nicheuses de probable à certaine de 1991 à 2007 et font pour la plupart partie du cortège des espèces liées aux formations végétales hautes des milieux humides. Parmi celles-ci, toutes ne sont pas régulières sur le site : la Cigogne Blanche, la Sarcelle d'hiver et la Marouette de Baillon ont été contactées une fois de 2000 à 2005 (FLOHART, 2005). La Locustelle luscinioïde a niché de manière probable pendant la période indiquée jusque 1995. Elle n'est plus contactée sur le site depuis. Le Guêpier d'Europe a niché pendant deux ans mais sa zone de nidification a fait l'objet de déprédations. Cette vallée accueille les seuls contacts régionaux encore actuels du Râle des genêts en période de reproduction. Ces indices en font une reproduction probable. Cette espèce est très sensible aux dérangements et notamment aux régimes de fauche trop précoces : les fauches de mi-mai lui sont très défavorables. Cette vallée abrite également trois espèces d'Amphibiens dont le Pélodyte ponctué en limite d'aire de répartition en région, ce qui confère une importance particulière à l’ensemble de ses sites de reproduction. La Rainette arboricole fréquente les mares voisines du littoral et les pannes dunaires de végétation souvent arbustive. La partie ouest, plus sèche, abrite le Demi-deuil (Melanargia galathea) et l’Argus frêle (Cupido minimus) liés aux végétations clairsemées.
Aucune modification significative du périmètre par rapport à celui de 1ère génération (quelques ajustements sur SIG par rapport au parcellaire).
