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Cette zone humide a fait l’objet d’un travail universitaire dans les années 80, qui analysait la répartition des peuplements d’orthoptères suivant les différents groupements végétaux dont elle était constituée à l’époque. Un recensement des principales espèces d’orthoptères présentes et une évaluation scientifique des densités de chacune d’elles (en nombre d’individus par unités de surface) le long d’un transect de végétation permettait de mettre en évidence les écologies respectives de ces espèces.
Parmi 7 espèces recensées, 3 d’entre elles sont considérées aujourd’hui comme déterminantes pour les ZNIEFF. Malgré les changements importants enregistrés dans la végétation depuis 20 ans, au moins la sauterelle Conocephalus dorsalis et le criquet Stethophyma grossum ont selon toute vraisemblance pu se maintenir dans les magnocaricaies et mégaphorbiaies toujours bien présentes sur le site.
Dans le relevé de végétation initial, une seule plante est considérée aujourd’hui comme déterminante (Potentilla palustris), elle n’a pas été revue. Les groupements tourbeux et de bas-marais qui étaient localement présents et faisaient l’objet de fauche (cf carte de végétation, source n ° 53) ont disparu au profit de groupements plus mésotrophes voire eutrophes. Certains groupements sont apparus : un secteur à glycérie flottante (Glyceria fluitans) a été visiblement remplacé par la grande glycérie (Glyceria maxima), le roseau (Phragmites australis) a sans doute remonté dans le marais depuis l’aval de l’étier. D’autres initialement présents se sont étendus (phalaridaie notamment), et les prairies humides à joncs ont évoluées vers la mégaphorbiaie. Les ronciers sont présents en ourlets sur les bordures. Les pratiques agricoles de gestion ont cessé depuis longtemps.
L’étang du Moulin de Marzan situé en amont du site dans un vallon étroit possède un cortège classique d’hydrophytes et d’hélophytes ; une saulaie très marécageuse à laîche en panicule se développe sur l’amont. C’est un ensemble certainement intéressant pour de nombreux groupes faunistiques (avifaune, amphibiens, insectes,...) à étudier.
La Loutre d’Europe (Lutra lutra) fréquente bien le site et l’ensemble de l’Étier de Marzan sur l’aval.
Sans être une zone humide majeure de ce secteur de la Vilaine, le maintien de cette ZNIEFF se justifie encore. Il serait sûrement intéressant de réétudier le site avec le même protocole pour enregistrer plus finement les changements qui se sont produits dans la végétation ainsi que dans le peuplement d’orthoptères.
La précédente ZNIEFF était constituée des secteurs séparés de la zone humide amont de l’Etier de Marzan et l’étang du Moulin de Marzan. L’actuel périmètre regroupe les 2 secteurs qui ne sont distants que de 200 m et en liaison directe par un ruisseau passant sous la départementale D 148. Il inclut aussi la zone la plus marécageuse située en amont de l’étang.
