French Version
Vallon entaillé dans les calcaires durs du Crétacé supérieur, présentant des éléments géomorphologiques caractéristiques des petites vallées sèches péri-angoumoisines - ligne de micro-falaises, affleurements de dalles rocheuses, versants pentus à expositions contrastées (orientation du vallon : ouest-est) - qui se trouvent là en limite sud de leur aire régionale (remplacés plus au sud par des calcaires crayeux ou marneux et divers dépôts détritiques).
INTERET BOTANIQUE : exceptionnel.
Remarquable contraste entre les pelouses xéro-thermophiles en exposition sud avec leur cortège caractéristique : Sabline des chaumes (Arenaria controversa), Biscutelle de Guillon (Biscutella guillonii), Odontites de Jaubert (Odontites jaubertianus) et la Globulaire commune (Globularia vulgaris) ou encore le Nerprun des rochers (Rhamnus saxatilis) - et la frênaie-érablière en bas de versant nord avec une station très disjointe de l'orophyte Aconit tue-loups (Aconitum lycoctonum subsp. vulparia). La queue de l'étang abrite encore une petite population de Pesse d'eau (Hippuris vulgaris).
23 espèces végétales déterminantes ont été observées récemment sur l'ensemble du site.
Intérêt phytosociologique des associations végétales auxquelles participent ces espèces.
Par ailleurs, le site abrite une certaine diversité de bryophytes (19 espèces observées en 2020) dont certaines communautés sont rattachables à des habitats pratrimoniaux tels que les végétations de mousses acrocarpes et d'hépatiques des tufs et travertins à Eucladion verticillé.
Intérêt biogéographique régional : limite sud de nombreux taxons plus ou moins cantonnés aux "chaumes" des environs d'Angoulême (Globulaire commune, Nerprun des rochers).
INTERET FAUNISTIQUE : fort
Mammifères : présence régulière de la Loutre (Lutra lutra) et du Campagnol amphibie (Arvicola sapidus), reproduction probable de chauves-souris forestières (Barbastelle, Noctule commune et de Leisler).
Avifaune : nidification du Bouvreuil pivoine, de l'Engoulevent d'Europe, de la Mésange nonnette et du Pic noir. Présence d'une petite héronnière à Héron cendré.
Hérpétofaune : présence de la Cistude d'Europe (Emys orbicularis), reproduction de la Grenouille rousse (Rana temporaria) et du Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus).
Entomofaune : présence d'un intéressant cortège de lépidoptères liés aux pelouses calcicoles (Azuré du serpolet Phengaris arion, Mercure Arethusana arethusa, Sylvandre Hipparchia fagi, Zygène de la petite coronille Zygaena fausta), de l'Empuse pennée (Empusa pennata), de l'Ascalaphe soufré (Libelloides coccajus), du Criquet des grouettes (Omocestus petraeus) et de la Decticelle côtière (Platycleis affinis). La zone humide présente également un intérêt entomologique, avec, chez les odonates, l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), le Caloptéryx hémorroïdal (Calopteryx haemorroidalis), la Cordulie bronzée (Cordulia aenea) et le Sympétrum à nervures rouges (Sympetrum fonscolombii) ; et le Criquet ensanglanté (Stetophyma grossum) chez les orthoptères.
Intérêt paysager très élevé conféré par une ligne de falaises calcaires ombragées (site occupé par l'Homme au Paléolithique).
Site très attractif pour diverses activités de plein air génératrices d'altérations encore mineures mais problématiques à plus long terme : camps de scouts, escalade sur les falaises dont certaines sont entièrement "nettoyées", création d'étangs de loisirs en fond de vallon etc.
Actualisation 2020 : périmètre étendu pour intégrer des pelouses de même exposition situées plus à l'ouest, ainsi que quelques affleurements à l'est. Contours revus pour mieux coller aux réalités de limite cultures/boisements.
