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Le coteau calcaire de Cause-de-Clérans se situe à la transition entre trois petites régions naturelles du Périgord : le Bergeracois, le Périgord central et le Sarladais. Dans ce secteur largement dominé par les boisements acidiphiles et les zones cultivées, le coteau de Cause-de-Clérans constitue une singularité qui préfigure les étendues de pelouses calcicoles du Sarladais présentes beaucoup plus à l’est.
Malgré sa taille relativement réduite, le coteau (dénommé Peymourel) présente un riche cortège d’espèces de pelouse xérophile, dont beaucoup sont rares dans ce secteur. Il est inscrit depuis le début des années 2000 dans le réseau des sites du Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine, qui pratique une gestion visant à maintenir les milieux ouverts. Ce site est considéré comme prioritaire dans une étude de hiérarchisation des intérêts écologiques et de faisabilité de gestion dans le département et entre dans une proposition d'extension de RNR "Domaine de Garraube". Il abrite notamment des habitats d’intérêt européen et un cortège floristique caractéristique des pelouses calcicoles, dont certaines espèces à affinité méridionale. Les différents faciès de végétation forment une mosaïque de milieux (pelouse xérophile et méso-xérophile, formation à Genévrier, fourré arbustif plus ou moins fermé) et l’ensemble est à l’origine de la richesse du site.Soulignons la présence de l’Orchis parfumé (Anacamptis fragans), taxon rare et protégé qui constitue l'objectif principal de gestion depuis 2001 (restauration et entretien des pelouses sèches).
La diversité de la faune nécessiterait une étude en particulier sur les groupes de Lépidoptères et des Orthoptères. Néanmoins, pour les Odonates, des données d'observations indiquent la présence régulière de l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) sur le site, pour lequel une reproduction certaine est constatée depuis 2016. Cette observation a été réalisée en bas de coteau très proche d'une zone humide favorable à la reproduction : le cours d'eau du Clérans.
Dans ses premières limites, la ZNIEFF correspondait à un petit secteur de coteau calcaire où se développait une station d'Orchis parfumé.
La ZNIEFF a par la suite été agrandie à l'ensemble du coteau calcaire qui n'a pas été planté en conifères ou mis en culture. Cette zone comprend des pelouses sèches à orchidées, des friches à Genévriers, des boisements thermophiles plus ou moins denses et des affleurements calcaires, avec des petites falaises au niveau d'une ancienne carrière abandonnée.
Les limites ont ensuite été ajustées à la marge, sur la base de photographies aériennes et cartes IGN, pour mieux correspondre aux limites du coteau (courbes de niveau, lisières et bordures de parcelles). La présence de quelques pieds d'Orchis parfumé en bordure de la prairie située au sommet du coteau a également justifié l'ajout de la parcelle correspondante.
La ZNIEFF englobe ainsi l'ensemble des surfaces sous convention du CEN (incluant des parties gérées et des parties non gérées).
