ZNIEFF 720020044
MARAIS HUMIDES DU BAS MEDOC

(n° régional : 35030003)

Commentaires généraux

Le choix de définir une ZNIEFF "éclatée" plutôt que plusieurs ZNIEFF indépendantes provient de la situation sur le marais. En effet, l'état des terrains n'est pas figé, les lacs de tonne pouvant disparaître ou apparaître, les prairies humides et les lacs de tonne peuvent change de mode d'entretien et les terrains peuvent être pâturés plus intensivement ou à l'inverse abandonnés. Les secteurs présentant les plus forts potentiels d'accueil pour l'avifaune peuvent donc évoluer assez rapidement et il n'est pas justifié de mettre en avant une zone plutôt qu'une autre.

La ZNIEFF ainsi définie correspond donc à la situation observée au début des années 2000, là où les peuplements d'oiseaux et les stations de plantes rares sont les plus riches, mais l'intérêt potentiel du reste du marais humide demeure.

Les stations de plantes rares identifiées dans cette ZNIEFF sont situées du côté du port de Neyran. Le secteur le plus intéressant pour la reporduction du vanneau huppé est situé dans les environs de l'aérodrome de Soulac et celui pour la reproduction de la cigogne blanche dans le secteur de Lihau. Toutefois, les observations les plus intéressantes réalisées en 2004 (rareté et richesse) ont été faites sur les marais entre Vensac et Queyrac.

Le risque majeur de dégradation de la zone est toujours celui de la déprise agricole, l'abandon de la pâture extensive risquant de provoquer une fermeture excessive des milieux. A l'inverse, sur certains secteurs moins humides ont peut craindre une intensification de l'exploitation des terrains (pâture ou mise en culture). Une grande partie de la richesse de la ZNIEFF provient de l'existence des lacs de tonne dont la gestion n'est pas maîtrisée. On peut craindre à la fois une multiplication exagérée de ces lacs de tonne et uns artificialisation excessive de ces plans d'eau (cas observé sur des lacs de tonne surcreusées et endigués).

Commentaires sur la délimitation

L'ensemble des marais mouillés du Médoc présentent un intérêt potentiel pour l'accueil de la faune et le développement de plantes rares. Les 4 secteurs qui ont été retenus pour cette ZNIEFF correspondent à ceux pour lesquelles les observations de terrain (surtout ornithologiques) ont montré la présence de peuplement plus riches et diversifiés.

Les limites de ces 4 secteurs sont définies en fonction du degré d'artificialisation du milieu (pâtures extensives fournissant des prairies hétérogènes et humides, roselières, cariçaies, lacs de tonne diversifiés du fait d'un mode de gestion doux).