ZNIEFF 730030001
Coteau sec de la Védillerie

(n° régional : Z1PZ0639)

Commentaires généraux

La ZNIEFF se situe sur la bordure nord-ouest du plateau Cordais, où elle occupe principalement un versant assez pentu plongeant dans la large vallée du Cérou.

Elle repose sur de la molasse de l’oligocène (stampien) avec des intercalations de bancs calcaires dont les affleurements typiques forment un liseré continu sur les hauts de versants.

Les environs immédiats sont peu boisés et subissent une forte pression agricole, mais du type petite exploitation vouée à la polyculture où la vigne est en progression. Dans ce contexte, les habitats préservés correspondant à la ZNIEFF sont nettement liés à sa topographie et à la prédominance de ses sols squelettiques.

La ZNIEFF est caractérisée par son taux de boisement important surtout sur le plateau, mais comme certains sont exploités en pré-bois, leur strate herbacée est maintenue. Les bois sont pour la plupart des chênaies pubescentes claires, et la transition en fourrés ou en fruticées se fait de manière progressive.

Les fruticées et les pelouses sèches sont dominantes sur les versants exposés plein sud, à la faveur des sols décapés. Une flore plus caractéristique colonise les affleurements rocheux.

Les zones de culture sont peu importantes et sont supplantées par les prairies de fauche ou pâturées.

Les milieux ouverts ou semi-ouverts caractérisés par des pelouses sèches ou des fruticées deviennent rares dans les secteurs de plaine de la région. Ils favorisent le maintien d’une flore xérothermophile et plutôt calciphile souvent d’affinité méditerranéenne. On y trouve le Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica) plutôt affilié aux sols nus des versants ; c’est une espèce sensible inscrite sur la liste rouge régionale zone « plaine ». On peut citer comme autre espèce déterminante le Chèvrefeuille de Toscane (Lonicera etrusca), la Stéhéline douteuse (Staehelina dubia). ou le Cerisier de Ssainte Lucie (Prunus mahaleb).

Les boisements clairs, les fourrés ou leurs ourlets permettent à une flore plus nuancée dans ses exigences thermiques ou xériques de prospérer. Trois orchidées y abondent : le Limodore avorté (Limodorum abortivum), la Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra) et l’Orchis militaire (Orchis militaris) qui peut se trouver aussi dans les prairies et les pelouses.

Le plateau Cordais possède peu de tels milieux qui restent inaccessibles à la viticulture croissante.

Bien que peu étayée quantitativement, l’avifaune comprend trois espèces à mentionner : la Tourterelle des bois signalée en déclin en France, et l’Alouette lulu caractéristique des milieux ouverts signalée « à surveiller » ; la région est considérée comme un bon réservoir pour ces espèces. La Fauvette passerinette, espèce méditerranéenne adepte des fruticées bien ensoleillées, appartient à la population au sens large des causses du Quercy ; en dehors d’un autre noyau en est Aveyron, elle ne se rencontre que dans quelques stations au sud-est de la région.

Commentaires sur la délimitation

À l’ouest, les limites suivent les bas de versants en incluant quelques prairies naturelles de fauche en lisière pour les orchidées. À l’extrême est, elles suivent au plus près les zones décapées des versants. Toute la bordure nord-est exclut les zones de cultures périphériques. Quelques prairies de fauche ou pâturées et des parcelles de cultures de faible surface sont dans la ZNIEFF, mais la surface totale est dérisoire.

Les habitats délimités concernent essentiellement une flore d’affinité méditerranéenne, de milieux semi-ombragés et de prairies.

Ils concernent aussi un cortège agrosystème oiseaux pour l’instant incomplet.