ZNIEFF 730030405
Étang de Perchède et bois du château de Pesquidoux

(n° régional : Z2PZ1068)

Commentaires généraux

Situé sur le territoire des sables fauves du bas Armagnac soumis aux influences atlantiques, ce site est constitué d’un très vieil étang communal présent sur les cartes de Cassini, de ses boisements riverains et des bois du bassin versant dont une partie appartient au château de Pesquidoux. Au niveau du château, un second étang, ancien lui aussi et créé avant 1830, n’est plus en eau depuis une trentaine d’années et représente aujourd’hui une zone humide intéressante.

L’étang communal représente à la fois un lieu d’activité, d’hivernage et de reproduction de la Cistude d’Europe dont plusieurs individus sont régulièrement observés. La proximité de zones herbagères est favorable au développement des cistudes, en tant que zones privilégiées pour la ponte, tandis que l’accumulation de limons en queue d’étang est utilisée pour l’hivernage. Les arbres situés le long de chaque rive et en queue d’étang constituent des supports pour les cistudes ainsi que pour l’avifaune aquatique. Les Hérons pourpré, cendré et bihoreau, ainsi que les Foulque macroule et Grèbe castagneux ont déjà été observés sur ce site.

Au niveau floristique, on note la présence de la Primevère acaule (Primula vulgaris) en quantité importante sur l’ensemble du site, et de l’Orchis grenouille (Coeloglossum viride).

Les boisements sont variés avec des peuplements de Hêtre, de très vieux chênes à cavités, notamment sur la digue de l’étang communal, puis disséminés dans les bois environnants... On peut noter une zone humide intéressante en aval de l’étang le long du ruisseau adducteur avec des boisements d’aulnes et de frênes et une strate herbacée d’espèces hygrophiles. La diversité des milieux (zones boisées, herbagères et bocagères, mares, fossés, zones humides forestières, étang...) en fait un site favorable au développement des amphibiens, notamment pour la Salamandre ou la Grenouille agile qui affectionnent particulièrement les milieux forestiers.

Le ruisseau de la Saule est remarquable en raison de la présence d'un cortège déterminant de poissons des ruisseaux et rivières de piémont, avec la Lamproie de Planer, la Loche franche, le Vairon et le Goujon.

L’étang communal a fait l’objet de travaux de restauration récents, notamment de désenvasement au niveau de la digue, et est aujourd’hui en bon état de conservation. Les boisements environnants, y compris les plantations, jouent un rôle tampon sur l’ensemble du bassin versant en limitant les arrivées d’intrants agricoles et de matières en suspension, et constituent en outre des zones d’hivernage potentielles. En ce qui concerne la plantation de peupliers, elle se trouve entre deux cours d’eau qui sont utilisés comme corridor par les cistudes. Il s’agit d’une zone fortement pressentie comme site de ponte : des juvéniles ont déjà été observés dans la peupleraie au sous-bois herbacé. De plus, dans cette peupleraie se trouvent de vieux chênes à cavités qui représentent un intérêt pour de nombreuses espèces (chiroptères, insectes...). Des prospections complémentaires, notamment des inventaires spécifiques aux chauves-souris et aux insectes liés aux vieux arbres ou au bocage ancien, pourraient se révéler intéressantes.

Le Ragondin et l’Écrevisse de Louisiane sont présents sur le site. Des impacts sur les berges et la végétation aquatique ont été constatés. La roselière en queue d’étang a d’ailleurs entièrement disparu il y a une vingtaine d’années. Ces modifications mettent en péril l’état de conservation de l’étang et son rôle d’habitat d’espèces patrimoniales.

Commentaires sur la délimitation

La zone est centrée sur l’étang, qui représente notamment un lieu d’activité, d’hivernage et de reproduction de la Cistude d’Europe, et sa forêt attenante.

Les zones herbagères à proximité sont favorables à la ponte des cistudes, tandis que la queue d’étang est utilisée pour l’hivernage.

Les boisements sont variés avec des peuplements de Hêtre et de très vieux chênes à cavités notamment, sur la digue de l’étang communal, puis disséminés dans les bois environnants.

Une zone humide intéressante en aval d’étang est englobée.

La diversité des milieux (zones boisées, herbagères et bocagères, mares, fossés, zones humides forestières, étang...) en fait un site favorable au développement des amphibiens. Les boisements jouent un rôle tampon sur l’ensemble du bassin versant en limitant les arrivées d’intrants agricoles et de matières en suspension.

Les plantations situées dans les parties sud-est et sud-ouest du site jouent également ce rôle tampon vu leur proximité avec l’étang, et sont des zones potentielles d’hivernage. En ce qui concerne la plantation de peupliers, il s’agit d’une zone fortement pressentie comme site de ponte.