ZNIEFF 730030473
Prairies humides de la Gimone à Gaujan et Monbardon

(n° régional : Z2PZ1125)

Commentaires généraux

Ce site est constitué d’un ensemble de prairies naturelles et semi-naturelles inondables en bord de Gimone, en aval du barrage de Lunnax.

Soumises à un régime plus ou moins régulier d’inondations, et très anciennes pour certaines d’entre elles, elles constituent des écosystèmes originaux, avec une biodiversité spécifique :

- des communautés végétales de zones humides : zones de prairies longuement inondables à Eleocharis, à joncs et nombreux carex, de mégaphorbiaies ;

- une flore de prairie particulièrement riche, avec un cortège associant des espèces « fourragères » (Flouve, Crételle, Agrostis, Brome, Houlque, Fromental, trèfles, luzernes, Gesse...) à des espèces typiques des zones humides ; on note ainsi des orchidées de prairie humide, comme l’Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora), des narcisses (Narcissus pseudonarcissus subsp. pseudonarcissus), plusieurs carex...(même si aucune des espèces observées n’est déterminante) ; à noter aussi une flore de rive assez préservée, avec un cortège typique (Primevère élevée [Primula elatior], violettes...) ;

- des insectes, araignées et autres invertébrés très nombreux à vivre dans ces milieux herbeux humides exempts de pesticides, entre autres sauterelles, criquets, grillons, mantes, libellules, papillons...

- des chauves-souris, telles les rhinolophes, qui utilisent ces ensembles bocagers pour se nourrir, voire pour nicher pour certains.

Ces prairies inondables et les abords de la rivière forment un ensemble bocager remarquable, avec de nombreux gros arbres et de multiples haies, et constituent en outre une composante importante du patrimoine paysager de la vallée.

Fortement menacées par la conversion en champs cultivés ou peupleraies, ces prairies inondables méritent une attention particulière.

Commentaires sur la délimitation

Ce sont les prairies inondables situées dans le lit majeur et repérées sur orthophotographies en 2005, puis inventoriées sur le terrain en 2006 qui sont les bases de la délimitation de la zone. Celle-ci comprend aussi les bords de la rivière et les boisements limitrophes, ainsi que quelques champs cultivés, par logique de continuité fonctionnelle.