ZNIEFF 730030475
Coteaux de la Gimone à Monbardon

(n° régional : Z2PZ1131)

Commentaires généraux

Le site est composé des coteaux situés de part et d’autre du lit de la Gimone, avec une dominance polyculture-élevage dans un contexte bocager bien préservé.

Les coteaux sont occupés par une mosaïque de chênaies pubescentes, de prairies mixtes (fauche et pâturages), de bois privés peu exploités et de pelouses sèches. En particulier, l’habitat de pelouses calcaires à fort contraste hydrique du Mesobromion est remarquable. Ces pelouses sèches sont ici influencées par le contexte alluvial du vallon de la Gimone. Elles sont rares et localisées sur le site, en raison de la pression de l’agriculture qui tend à les faire disparaître.

Au sein de ces pelouses sèches, 3 espèces d’orchidées déterminantes sont mentionnées : l’Ophrys du Gers (Ophrys aegirtica, endémique du Sud de la France), l’Ophrys de Gascogne (Ophrys vasconica, liste rouge régionale) et l’Orchis odorant (Orchis coriophora subsp. fragrans, espèce protégée au niveau national). Cette dernière reste rare même si elle est largement répartie au niveau national.

Le principal intérêt du site réside dans la présence d’un gîte en bâti remarquable pour les chauves-souris. Ce gîte abrite 8 espèces de chauves-souris déterminantes, dont une colonie de mise bas d’intérêt départemental qui concerne le complexe Petit et Grand Murins, et 2 autres espèces relevant aussi de l’annexe II de la directive européenne « Habitats-Faune-Flore » : le Murin à oreilles échancrées et le Murin de Bechstein, une espèce peu rencontrée dans le département. Le périmètre autour de ce gîte prend en compte les zones de chasse et d’émancipation des jeunes. Étant donné le manque de connaissances sur les territoires de chasse des colonies présentes, ces zones ne sont que potentielles, mais intègrent les connaissances sur l’écologie de ces espèces. En particulier, le réseau de haies et alignements d’arbres, les lisières forestières et les cours d’eau sont fortement appréciés par les chauves-souris comme zones d’alimentation, et jouent également le rôle de corridors de déplacement, d’autant plus importants en contexte très agricole. La surface bocagère importante et bien conservée est particulièrement intéressante pour ces espèces.

Les principales menaces sur le site concernent à la fois la disparition du gîte (délabrement du bâti) et celle des territoires de chasse.

Commentaires sur la délimitation

Les limites de la zone sont centrées autour d’un gîte à chauves-souris. Elles intègrent un périmètre autour de ce gîte qui correspond à des zones potentielles de chasse et d’émancipation des jeunes : bois, haies, forêts de feuillus, prairies de fauche et pâturées, ruisseaux, etc., en suivant le relief et les limites naturelles ou artificielles (routes) du site. Ce périmètre intègre également les stations de flore et les habitats déterminants localisés dans cette zone. Le périmètre, disjoint, exclut le lit de la Gimone qui fait l’objet d’une autre ZNIEFF.