ZNIEFF 740000096
LANDES HUMIDES DE LA CHAUME

(n° regional: 23000003)

General comments

La ZNIEFF identifie une mosaïque prairiale, landicole et boisée qui jouxte la rive sud de l'étang de la Chaume dont une bande tampon est intégrée à la ZNIEFF. Elle repose essentiellement sur des alluvions anciennes caractéristiques des basses terrasses et en sa partie ouest sur un mélange d'alluvions et de colluvions ; il en résulte un substrat peu acide, déterminant une végétation acidiclinophile.

La faible acidité du substrat, son niveau trophique assez faible et l'altitude relativement basse, ont favorisé le développement de brandes (formations de pré-manteaux à Bruyère à balai présentant une physionomie de lande haute). Sur le site, la lecture de cet habitat est devenue difficile tant la dynamique de fermeture est avancée ; les pieds de Bruyère à balai ne font plus faciès et sont à rechercher en pieds isolés au sein des fourrés à Bourdaine, Genêt à balai et Genévrier commun.

La patrimonialité de cet habitat est assez élevée, du fait de sa valeur de témoin éco-paysager d'une pratique agropastorale en fort déclin et de son originalité biogéographique (le cortège floristique est essentiellement subatlantique et méditerranéo-atlantique). Même très altérées, ces brandes conservent une réelle valeur en raison de leur complète potentialité de restauration. Un ensemble de prairies et d'ourlets acidiclines complète l'intérêt du site.

L'étang de la Chaume présentait une richesse ornithologique très importante. La première ZNIEFF qui existait sur ce secteur intégrée d'ailleurs l'étang dans son périmètre. Il abritait des espèces de passage ou nicheuses dont certaines sont rares ou en regression. Malheureusement, certaines espèces nicheuses de grand intérêt n'ont pas été revues depuis 1999. Il en est de même pour bon nombre d'espèces de passage (Anatidés, Limicoles...). Ceci est du à la conjonction de deux facteurs : d'une part cet étang a été lourdement impacté par les pratiques halieutiques qui visent à permettrent la pêche de loisirs de grosses carpes. Le peuplement piscicole est inadapté au maintien de la biodiversité car les carpes "labourent" littéralement le substrat, troublent l'eau et limitent fortement le développement des végétations aquatiques indispensables au bon fonctionnement du plan d'eau. Parrallèlement le déversement de quantités parfois très conséquentes d'appats pour la pêche de ces carpes pollue l'eau. L'étang s'est donc considérablement appauvri. La pression d'observation a également diminué. De ce fait, seule une étroite bande au sud du plan d'eau est maintenue dans le périmètre de la ZNIEFF car seule cette étroite zone abrite encore des oiseaux d'eau de passage, la grande majorité du plan d'eau étant beaucoup trop soumise au dérangement.

Parmi les oiseaux de passage ou en hivernage l'étang offrait des conditions de stationnement ponctuels a diverses espèces comme le Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis), la Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), les Fuligules milouin et morillon (Aythya ferina et A. fuligula), le Harle piète (Mergus albellus), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Balbuzard pêcheur (Pandion halieutus), les Chevaliers (au moins 7 espèces) etc. Parmi les oiseaux nicheurs vus dernièrement citons le Râle d'eau (Rallus aquaticus) ou le Bruant des roseaux (Emberiza shoeniclus).

 La Cistude d'Europe n'a pas revue depuis 1995.

La zone de landes humides et les milieux ouverts connexes sont visité par la Cisticole des joncs, la Fauvette des jardins, le Busard Saint-Martin, la Caille des blés, le Torcol fourmillier, l'Alouette lulu...

Comments on the delimitation

La ZNIEFF inclue au nord une bande de 30 mètres au delà des rives de l'étang de la Chaume ; en ses autres franges, ce sont les anciennes zones de brandes (désormais plus ou moins boisées) ainsi que quelques prairies naturelles jouxtantes qui marquent la limite. Les boisements évolués (de type chênaie-charmaie acidicline) ont été intégrés en raison de leur très probable potentialité de formation à brandes en cas de dynamique régressive.

Afin d'assurer une bonne lisibilité du périmètre, outre la bande de 30 mètres au delà des rives de l'étang au nord, c'est un ensemble de chemins qui "arrêtent" la ZNIEFF.

Autrefois d'un grand intérêt écologique, l'étang lui-même et ses grèves, ont été quasiment exclus de la ZNIEFF en raison de la disparition quasi-totale des espèces à enjeu. Seule une bande de rive de 30 mètres a été maintenue car certaines espèces d'oiseaux trouvent encore ici des conditions necessaires a leurr stationnement.