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La ZNIEFF du causse de Bleynie-Fougères est composée en grande partie de pelouses calcaires et de chênaies calcicoles. Au sein de ce périmètre existent quelques secteurs cultivés et plantés mais les milieux dominants restent des zones relativement épargnées par les activités humaines. Le relief est assez homogène et l'altitude oscille entre 280 et 350 m. De nombreuses petites dépressions existent dans le périmètre, les abords de ces zones sont généralement très pierreux. Le sol y est très peu profond limitant ainsi l'installation de milieux boisés denses et permettant donc le maintien de milieux ouverts. Le site présente un grand intérêt aussi bien botanique que faunistique.
Au plan phytosociologique deux végétations dominent :
La pelouse à Fétuque d'Auquier (Festuca auquieri) et la chênaie pubescente (Quercion pubescenti-sessiliflorae). Ces formations sont exclusivement localisées, à l'échelle du Limousin, sur la partie corrézienne du Causse de Martel. Calcaricoles (calcaires durs bathoniens et bajociens avec des poches d'argile sidérolithique), thermophiles et xérophiles, elles hébergent une flore à forte typicité, parfois proches de leur limite septentrionale d'aire de répartition pour certains taxons comme l'Erable de Montpellier (Acer monspessulanum), le Liondent à feuilles crépues (Leontodon crispus) ou l'Orpin blanc-jaunâtre (Sedum anopetalum).
A l'interface de ces deux habitats et, très fréquemment, en sous-bois herbacé de la chênaie, différents types d'ourlets complètent l'intérêt phytocoenotique. Parmi les éléments les plus patrimoniaux, on citera la Gesse noircissante (Lathyrus niger), le Trèfle rougeâtre (Trifolium rubens), le Cytise faux-lotier (Cytisus lotoides), la Bugrane naine (Ononis pusilla) ou le Mélampyre à crête (Melampyrum cristatum).
De façon plus localisée, dans quelques boisements de pente orientés est, la chênaie pubescente est remplacée par une charmaie calcicole à strate herbacée mésophile : Brome rameux (Bromopsis ramosa), Sanicle d'Europe (Sanicula europaea), Mercuriale pérenne (Mercurialis perennis), Millet des bois (Milium effusum)...
Au plan faunistique, ce site présente un grand intérêt pour les lépidoptères avec la présence, entre autres, du Nacré de la filipendule (Brenthis hecate), l'Hespérie du Chiendent (Thymelicus acteon), l'Azuré bleu céleste (Lysandra bellargus), le Mercure (Arethusana arethusa), l'Argus frêle (Cupido minimus), le Sylvandre (Hipparchia fagi), l'Argus bleu nacré (Lysandra coridon) et l'Hespérie du Carthame (Pyrgus carthami). Les reptiles sont également bien représentés avec 7 espèces fréquentant le site dont la Coronelle girondine (Coronella girondica) et le Lézard ocellé (Timon lepidus).
Périmètre prenant en compte en ensemble interconnecté de pelouses calcaires et de chênaies thermophiles. Le périmètre a été agrandi par rapport au périmètre de l'ancien inventaire (1989) pour englober des secteurs similiaires. Les bâtiments, hameaux, prairies artificielles et cultures ont été exclus. Les sentiers et petites routes servent de limites tangibles à la ZNIEFF. La vastitude et la relative homogénéité des végétations du causse restent une difficulté pour le choix d'une délimitation d'habitats présentant un intérêt écologique supérieur à celui environnant (définition d'une ZNIEFF). C'est pour partie la photo-interprétation en appui du niveau de connaissance actuel qui pallie à cet écueil ; autrement dit, les zones non proximales et dépourvues d'inventaires ont constitué la limite de la ZNIEFF.
