ZNIEFF 820002650
ZONES HUMIDES DU HAUT PILAT

(n° régional : 4214)

Commentaires généraux

Le Pilat est un massif de moyenne montagne, dont les altitudes s’échelonnent de 150 à 1432 m au Crêt de la Perdrix.

Animé de « Crêts », alternant plateaux agricoles, forêts ou landes, il offre une position intermédiaire entre les montagnes du Mâconnais, du Beaujolais et du Lyonnais au nord, et les massifs plus élevés du Vivarais au sud.

Sa haute silhouette domine les agglomérations de Saint-Etienne, de Lyon et d'Annonay. Il représente ainsi une zone d'attraction pour deux millions de citadins résidant à moins de cinquante kilomètres de ses limites.

Ceinturé par les vallées de l'Ondaine, du Gier et du Rhône, c’est aussi un château d’eau, ainsi qu’un carrefour ancestral aux confins du Dauphiné et du Forez, du Vivarais, du Velay et du Jarez.

Les ressources forestières de la montagne ont longtemps constitué la principale activité, doublée souvent d'un artisanat familial (tissage, sériciculture…).

Le massif présente un couvert végétal contrasté, en fonction de l’étagement altitudinal.

Les vallées les plus abritées du couloir rhodanien accueillent une végétation sous influence méditerranéenne (amandiers, micocouliers, Chêne vert, cactus raquettes introduits de longue date…).

Jusqu'à 800 m d’altitude environ, les collines sont couvertes de pâturages, de chênaies, de châtaigneraies et de forêts de Pin sylvestre.

Au-delà débute l'étage montagnard, domaine du Hêtre et du Sapin pectiné, mêlé d'Epicéa ou de Douglas introduits en reboisement, et parsemé de landes à Genêt purgatif.

Le microclimat des crêtes sommitales est plus rigoureux, propice à l’extension des landes à Callune et à myrtilles.

Le Pilat des hauts plateaux, à l'ouest, domine à 1000 m d'altitude le bassin stéphanois.

Sa topographie est celle d’une pénéplaine, où alternent sapinières, pâturages et prairies humides, avec un relief plus marqué vers le sud, où le mont Chaussitre atteint 1 240 m.

Le versant de Saint-Genest-Malifaux, jusqu'aux limites du département de la Haute-Loire, offre un paysage ondulé, façonné par les besoins de la production laitière (pâturages) et par la nécessité de fournir du bois de chauffe et d'étayage aux mines de charbon du bassin de Saint-Etienne (boisements de Pin sylvestre notamment).

C'est dans ce secteur que subsistent les plus belles zones humides du massif (prairies à Molinie et communautés associées, mais surtout tourbières). Celles-ci sont d’ailleurs répertoriées parmi les principales du bassin hydrographique Loire-Bretagne.

La flore en est remarquable (Laîche puce, Linaigrette engainée, Airelle à petit fruit). Celle des forêts est également intéressante (lycopodes), et l’on peut également observer un rare myosotis à fleurs jaune (le Myosotis de Balbis), caractéristique de certaines landes rocheuses ou pelouses sèches acidophiles du sud-est du Massif Central.

Les zones humides présentent également une faune intéressante (libellules, batraciens, Lézard des souches, Vipère péliade…), et l’avifaune du secteur est diversifiée, traduisant des influences montagnardes (Pipit spioncelle…).

Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont les espaces les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits à travers plusieurs zones de type I, en particulier les tourbières.

L’intérêt fonctionnel de cette zone est tout d’abord d’ordre hydraulique (ralentissement du ruissellement, auto-épuration des eaux…) en ce qui concerne les nombreuses zones humides.

Il se traduit également bien sûr, s’agissant de la conservation des populations animales ou végétales, comme zone d’alimentation ou liée à la reproduction de nombreuses espèces remarquables (notamment celles citées précédemment).

L’ensemble présente par ailleurs un intérêt paysager.

Commentaires sur la délimitation
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