ZNIEFF 820002651
CRETS DU PILAT

(n° regional: 4215)

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Le Pilat est un massif de moyenne montagne, dont les altitudes s’échelonnent de 150 à 1432 m au Crêt de la Perdrix.

Animé de « Crêts », alternant plateaux agricoles, forêts ou landes, il offre une position intermédiaire entre les montagnes du Mâconnais, du Beaujolais et du Lyonnais au nord, et les massifs plus élevés du Vivarais au sud.

Sa haute silhouette domine les agglomérations de Saint-Etienne, de Lyon et d'Annonay. Il représente ainsi une zone d'attraction pour deux millions de citadins résidant à moins de cinquante kilomètres de ses limites.

Ceinturé par les vallées de l'Ondaine, du Gier et du Rhône, c’est aussi un château d’eau, ainsi qu’un carrefour ancestral aux confins du Dauphiné et du Forez, du Vivarais, du Velay et du Jarez.

Les ressources forestières de la montagne ont longtemps constitué la principale activité, doublée souvent d'un artisanat familial (tissage, sériciculture…).

Le massif présente un couvert végétal contrasté, en fonction de l’étagement altitudinal.

Les vallées les plus abritées du couloir rhodanien accueillent une végétation sous influence méditerranéenne (amandiers, micocouliers, Chêne vert, cactus raquettes introduits de longue date…).

Jusqu'à 800 m d’altitude environ, les collines sont couvertes de pâturages, de chênaies, de châtaigneraies et de forêts de Pin sylvestre.

Au-delà débute l'étage montagnard, domaine du Hêtre et du Sapin pectiné, mêlé d'Epicéa ou de Douglas introduits en reboisement, et parsemé de landes à Genêt purgatif.

Le microclimat des crêtes sommitales est plus rigoureux, propice à l’extension des landes à Callune et à myrtilles.

Autour du Crêt de la Perdrix et de celui de l'Œillon, la zone décrite offre un relief très accidenté, d'altitude toujours supérieure à 1000 m.

Epars dans la forêt, des amas de blocs sont colonisés progressivement par la végétation : lichens, mousses et enfin myrtilles, Callune, sorbiers puis Sapin pectiné : ce sont les « chirats ».

Les « crêts » offrent des vues saisissantes sur la chaîne des Alpes, du mont Blanc au mont Ventoux, ainsi que sur le Massif Central, des Monts du Lyonnais aux volcans d'Auvergne et aux Cévennes.

Le milieu naturel présente entre autres des types d’habitats intéressants de landes sub-montagnardes à Myrtille.

La flore compte des espèces remarquables en forêt (lycopodes) ou dans le secteurs humides (Orchis à fleurs lâches…).

L’avifaune forestière et montagnarde est bien représentée (Bécasse des bois, Grand Corbeau, Venturon montagnard, Pipit spioncelle, Grimpereau des bois, Traquet motteux…).

Le milieu souterrain superficiel associé aux « chirats » (par exemple au Crêt de Botte) présente enfin un très grand intérêt entomologique. En effet, les cavités ménagées par les blocs piègent débris végétaux et humidité, propices à la vie d’espèces reliques autrefois inféodées aux bordures des névés, et largement répandues lors des périodes froides. C’est le cas d’un rare coléoptère du genre Nebria.

Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont les espaces les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits à travers plusieurs zones de type I (forêts, landes, pelouses, éboulis…) au fonctionnement le plus souvent fortement interdépendant.

Il se traduit également, s’agissant de la conservation des populations animales ou végétales, comme zone d’alimentation ou liée à la reproduction de nombreuses espèces remarquables (notamment celles citées précédemment).

L’ensemble présente par ailleurs un grand intérêt paysager, géologique (avec notamment les affleurements de Gneiss des Trois Dents et de Leptynites de Doizieux, cités à l’inventaire des sites géologiques remarquables de la région Rhône-Alpes), et géomorphologique avec les « Chirats ».

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