ZNIEFF 820005258
Tourbière du Lata du Vaz

(n° régional : 73080006)

Commentaires généraux

Le massif du Beaufortain constitue le prolongement méridional du Mont Blanc. Massif cristallin à l’altitude peu élevée (moins de 3000 m), ses formes douces rendent la découverte des milieux naturels très aisée. Le Beaufortain abrite nombre de richesses insoupçonnées, à l’image de cette petite zone humide d’altitude nichée au milieu des forêts. En effet, les rives tourbeuses du plan d’eau favorisent la présence d’une flore et d’une faune inféodées aux milieux humides. Citons notamment deux oiseaux fréquentant les berges et les peuplements d’aulne vert alentours. Le Tétras lyre vit en limite supérieure de forêt. Au printemps, les montagnes résonnent de ses chants. Les parades nuptiales se font sur des arènes, territoires sur lesquels se déroulent les danses. Le mâle dominant occupe l’arène centrale qu’il a obtenue après combat avec ses rivaux. Très sensible aux dérangements dus au développement du tourisme hivernal, il préfère des milieux plus ouverts et tranquilles. Quant au Sizerin flammé, il vit dans les zones semi-ouvertes faisant la transition entre la forêt et les alpages ; ce sont des zones dans lesquelles alternent résineux rabougris adoptant des formes de bonzaï et prairies ou dalles rocheuses nues : on les appelle les "zones de combat". Mais la principale richesse du site est la présence de plusieurs espèces de libellules remarquables. On rencontre ainsi cinq espèces de libellules sur ce territoire. L’Agrion hasté est une espèce qui trouve sa limite d’extension en Europe occidentale ; en France, elle est localisée à certains massifs montagneux et affectionne les tourbières avec une présence d’eau libre. La Leucorrhine douteuse est elle aussi inféodée aux tourbières et inscrite sur la liste rouge régionale des espèces menacées. On rencontre aussi l’Aeschne des joncs, espèce des montagnes d’altitude moyenne et des Alpes affectionnant les eaux tourbeuses et menacé par la destruction des tourbières. Enfin le Sympétrum noir et des cordulies sont les hôtes très intéressantes de ce lieu. Le Lata du Vaz apparaît ainsi comme un site odonatologique majeur pour les Alpes françaises ; il est fort probable qu’il alimente les tourbières voisines en espèces rares (Sympétrum noir, cordulies et Leucorrhine douteuse).

Commentaires sur la délimitation
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