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Il s’agit d’un ensemble naturel très original, marqué par sa situation de carrefour biogéographique aux marges du domaine méditerranéen.
Le patrimoine biologique local est marqué par le développement d’un type d’habitat forestier très faiblement représenté en France : les forêts de Pin de Salzmann. Présent dans les Basses Cévennes schisteuses dolomitiques ou gréseuses par individus ou par petits groupes, cette sous-espèce de Pin noir s’y localise sur les sols les plus pauvres (grès, conglomérats) et les plus secs (crêtes schisteuses).
Son aire de répartition, très fragmentée, s’étend de l’Espagne au Vivarais cévenol, qui marque sa limite septentrionale.
Le secteur décrit compte des peuplements parmi les plus importants de France pour ce pin.
Ce n’est pas le seul élément remarquable en matière de flore, puisque d’autres espèces sont des endémiques circonscrite à une aire très restreinte du piémont cévenol (Ciste de Pouzolz, Dryopteris de l’Ardèche…). Les peuplements d’insectes (présence de la Cordulie splendide parmi les libellules…) et de chiroptères sont également intéressants.
Le zonage de type II souligne l’unité de cet ensemble au sein duquel les secteurs abritant les habitats ou les espèces les plus remarquables sont retranscrits par plusieurs zones de type I (boisements, maquis…) fortement interdépendantes. Il faut noter qu’il existe par ailleurs des indices forts de présence d’autres espèces ou d’habitats déterminants, y compris en dehors de ces seules zones de type I, qu’il conviendrait de confirmer sur la base d’inventaires complémentaires.
Il traduit également particulièrement les fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales, en tant que zone d’alimentation ou de reproduction pour de multiples espèces, dont celles précédemment citées. La protection du Pin de Salzmann implique une vigilance particulière vis à vis des introductions de pins noirs appartenant à d’autres populations (Pin noir d’Autriche, etc.), susceptibles d’engendrer une pollution génétique de la souche indigène.
L’ensemble présente par ailleurs un intérêt paysager et géomorphologique.
