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La puissante muraille calcaire qui se déploie sur les bordures méridionales, orientales et septentrionales du Vercors, confère à ce massif un intérêt international tant des points de vue géomorphologique, paysager, que biologique. Le Vercors est le plus grand massif des Préalpes calcaires ; un cinquième de sa surface est occupé par la plaque calcaire (de facies géologique urgonien) des hauts plateaux. Ce plateau karstique est un site de référence en matière d’étude du karst. La végétation n’est pas moins remarquable avec la présence de nombreux habitats naturels de pelouses, de falaises calcaires, de groupements forestiers et d’éboulis secs méridionaux abritant de nombreuses espèces végétales, parfois endémiques (c'est à dire dont l'aire de répartition est limitée à une zone géographique restreinte). Le site du Pey Bousou associe des zones ouvertes (prairie, bord de rivière) et fermées (forêt) à une altitude de 1000 m environ. On y observe diverses plantes remarquables. Le Céphalanthère à grandes fleurs pousse sous les forêts thermophiles (recherchant la chaleur) sur calcaire ; son nom serait dérivé de damaso : "je dompte" (le mal) car la plante est considérée comme antidote du venin des Crapauds. Une fougère, le Polystic à aiguillons recherche par contre l'ombre, la fraîcheur et l'humidité pour se développer ; on le rencontre sur les bords des ruisseaux. Il doit son nom aux arêtes prolongeant les dents des pinnules (les feuilles). La Guimauve hérissée est, quant à elle, une espèce des zones cultivées calcaires et des pelouses sèches ; elle est en régression sensible dans beaucoup de régions. L’Asaret d’Europe est une plante rampante sans tige et aux feuilles en forme de rein ; ses fleurs noirâtres ont une odeur de noix de muscade. On rencontre également ici l’Epiaire d’Allemagne, la Cotonnière des champs et l’Armoise camphrée à l’odeur marquée de camphre.
