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Le village de Notre-Dame de l’Osier est environné de petites zones humides (ce que reflète bien la toponymie locale : "les Mouilles", "les Vergnes", ou le nom lui-même du village "de l’Osier"), ou de prairies présentant une grande richesse écologique. Les amphibiens sont ici particulièrement bien représentés ; en effet, six espèces remarquables y sont recensées. Le Pélodyte ponctué est un crapaud long de quatre centimètres présentant l'aspect d'une petite grenouille svelte et élancée, au museau aplati et aux yeux dorés très proéminents, avec une pupille verticale en forme de goutte d'eau inversée. S'il est relativement bien représenté le long des grandes vallées alluviales telles que celle du Rhône, le Pélodyte ponctué est plutôt rare dans le département de l'Isère. Nocturne et solitaire, le Crapaud commun se déplace en marchant ou par petits bonds. Lorsqu’il se sent en danger, l’animal se gonfle immédiatement. A la fin de l’hiver, dès février, les crapauds se rassemblent en grand nombre pour se reproduire dans le point d’eau qui les a vus naître (étang, mare ou fossé). Les œufs sont pondus en chapelets doubles qui s’emmêlent à la végétation aquatique, à raison de plusieurs milliers par ponte. Le Sonneur à ventre jaune, crapaud au ventre jaune ponctué de noir, affectionne les eaux stagnantes peu profondes en forêt ou en milieu bocager. Il hiberne d’octobre à mars-avril, enfoui dans la boue, sous les feuilles ou dans la terre humide. Lorsqu’il quitte ses quartiers d’hiver, il recherche des flaques temporairement en eau, des petites mares ou des ornières forestières dans lesquelles il va se reproduire. Sa longévité peut atteindre une trentaine d'années ! Très svelte et élancée, la Grenouille agile a les pattes postérieures longues : lorsqu’on les ramène vers l’avant, le talon dépasse le museau. Grâce à cela, elle fait des bonds d’un mètre ou plus, d’où son nom. Attention ! Lorsqu’on l’attrape, elle émet un jet d’urine, d’où son surnom de "grenouille pisseuse" !Deux espèces de tritons se rencontrent également ici. Présent dans les lacs jusqu’à 2500 m d’altitude, le Triton alpestre est le plus bigarré de nos tritons. Le mâle en livrée nuptiale porte une crête à bord droit festonnée de points noirs ; ses flancs marqués de tâches noires sont ornés d’une bande latérale d’un bleu intense et son ventre est orange vermillon uni. Hivernant enfoui dans la terre ou sous des pierres, cet amphibien se nourrit d’invertébrés aquatiques et de têtards lorsqu’il est en phase aquatique et de vers en phase terrestre. Pouvant mesurer plus de quinze centimètres de long, le Triton crêté est le plus grand triton de France. Il rejoint l’eau pour s’y reproduire, et le reste de l’année, vit caché dans les bois environnants l’étang, sous des souches, des mousses ou tout autre abri. On considère que le Triton crêté peut s’éloigner à un kilomètre de son lieu de reproduction.
