ZNIEFF 820030884
Ile Roy

(n° régional : 01010013)

Commentaires généraux

L’île Roy est la seconde île, après celle de l’île Barbe, que l’on rencontre dès lors que l’on remonte la Saône à partir de Lyon. Elle ne possède pas de passerelle qui permettrait au public de pouvoir y accéder et seules deux infrastructures hôtelières de type récréatives y sont implantées, ce qui lui confère une quiétude relative. Dans son ensemble, l’île est très boisée et encore plus ou moins sauvage et paisible. Elle est essentiellement couverte d’espèces ligneuses typiques des forêts alluviales des bords de grands fleuves (saules, peupliers, aulnes, frênes, ormes, chênes, tilleuls, etc.), s’étendant autrefois sur de très grandes surfaces et aujourd’hui réduites à peau de chagrin. Ce type de forêt se révèle être l’écosystème le plus riche en terme de diversité biologique que l’on peut rencontrer sous nos latitudes. La valeur écologique de cette île s’avère donc importante, même si l’on doit regretter l’omniprésence de l’Erable négondo, espèce exotique pionnière originaire du nord de l’Amérique du nord, qui a tendance à supplanter les saules autochtones en colonisant les berges. Cette zone héberge ainsi de nombreuses espèces remarquables tel le Pigeon colombin, dont la population française est en diminution de 20% à 50% depuis les années 1970. Le Martin-pêcheur d’Europe, oiseau symbole des bords de cours d’eau, est également présent en bonne densité. Mais si l’île Roy est autant prisée des naturalistes, c’est essentiellement pour son rôle prépondérant dans la reconquête de la Saône par le Castor d'Europe. En effet, depuis l’année 2000, une famille de ce gros rongeur, le plus imposant de tout l’hémisphère nord, se reproduit ici régulièrement. Les jeunes, une fois émancipés, sont susceptibles de s’implanter plus en amont et de permettre à cette espèce emblématique de recouvrer ses territoires d’origine dans ce bassin versant de 40 000 km².

Commentaires sur la délimitation
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