ZNIEFF 820030952
MONTAGNE DE PARVES

(n° régional : 0122)

Commentaires généraux
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Commentaires sur la délimitation

Ce chaînon de faible altitude (640 m), constitué de calcaires jurassiques et crétacés, appartient par sa géologie et sa tectonique au Jura.

Enserré à l’est et à l’ouest par le « vieux » et le « nouveau » Rhône canalisé, il domine abruptement au sud la Cluse de la Balme (ou Défilé de Pierre-Châtel) qui le sépare du Mont Tournier.

Essentiellement boisé, il présente un intérêt tant zoologique (il est favorable aux oiseaux rupicoles et comporte des grottes favorables aux chiroptères) que botanique, du fait du développement à exposition favorable de « colonies méridionales », avant-postes d’espèces méditerranéennes (c’est particulièrement vrai des versants dominant la Cluse de la Balme). Des stations botaniques (telles que celles de la Laîche à bec court) sont tout particulièrement à signaler.

Dans le domaine de la faune, les chauve-souris sont ainsi particulièrement bien représentées avec les grotte de Pierre-Châtel (Grotte des Romains et Grotte des Sarrasins), sites qui présentent un intérêt de niveau international pour celles-ci, avec l'observation d'effectifs importants appartenant à cinq espèces différentes.

Des zones humides de grand intérêt subsistent par ailleurs au pied du versant ouest de la montagne.

Enfin, le secteur abrite un karst de type jurassien. Ce type de karst se développe sur un substrat tabulaire ou plissé ; il est caractérisé par l’abondance des dolines, l’existence de vastes « poljé » dans les synclinaux, la formation de cluses, et le développement de vastes réseaux spéléologiques sub-horizontaux

Le peuplement faunistique du karst jurassien est relativement bien connu. Il apparaît néanmoins moins riche que celui du Vercors en espèces terrestres troglobies (c’est à dire vivant exclusivement dans les cavités souterraines).

Les secteurs les plus remarquables sur le plan biologique (pelouses sèches, zones humides…) sont identifiés ici à travers plusieurs zones de type I.

Le zonage de type II traduit diverses fonctionnalités naturelles majeures, parmi lesquelles peuvent être citées :

- celle de corridor écologique, la montagne de Parves étant un élément, dans la continuité de la chaîne du Mont Tournier, de l’une des principales liaisons naturelles entre les massifs subalpins et l’arc jurassien,

- de zone d’alimentation et de reproduction pour de nombreuses espèces, notamment parmi les oiseaux et les chiroptères,

- en ce qui concerne les zones humides, celles de nature hydraulique (rôle dans l’expansion naturelle des crues, le ralentissement du ruissellement, le soutien naturel d’étiage, l’auto épuration des eaux).

S’agissant du milieu karstique, la sur-fréquentation des grottes, le vandalisme des concrétions peuvent de plus rendre le milieu inapte à la vie des espèces souterraines. Les aquifères souterrains sont sensibles aux pollutions accidentelles ou découlant de l'industrialisation, de l'urbanisation et de l'agriculture intensive.

L’intérêt paysager et géomorphologique (avec en particulier la Cluse de la Balme), ainsi que biogéographique (avec le développement des « colonies méridionales ») méritent également d’être cités ici.