ZNIEFF 820031374
Prairies de Sainte Consorce

(n° régional : 69110002)

Commentaires généraux

Située au nord-ouest de Lyon, aux portes de l'agglomération, ce secteur plonge immédiatement le promeneur ou l'observateur dans une ambiance champêtre. Il s'agit d'une vaste plaine agricole, constituée de prairies, labours, parcelles de céréales qui sont entrecoupées de vergers de taille très réduite. La polyculture-élevage domine encore ce secteur, bien que les superficies en céréales et surtout en maïs tendent à augmenter. Cette prédominance de la polyculture permet l'existence précaire d'un réseau de haies lâches résiduel et de buissons isolés. Ca et là quelques bosquets de faibles superficies renforcent encore la diversité du paysage et l'ambiance rurale. Cette mosaïque se développe sur des sols allant de sablo-limoneux à argileux profonds formants des replats issus des granites des monts du lyonnais ou sur des alluvions hydromorphes profonds ayant la même origine et très favorable à l'agriculture. Dans les labours et les chaumes de maïs un oiseau très mimétique essaie de s'échapper, en se plaquant au sol ou en "piétant", à l'observateur qui a réussi à la repérer non sans difficulté. Il appartient à l'un des quatre couples d'Oedicnème criard présents ici entre la mi-mars et la fin juillet. Bien qu'essayant chaque année de se reproduire, leur situation reste précaire puisqu'ils rencontre fréquemment des difficultés à conduire leur couvée à terme. Soudain, d'un verger proche, un cri rauque et profond s'échappe, puis quelques instants plus tard, un oiseau traverse le champ d'un vol ondulé. Il se pose sur le piquet d'une clôture, regardant dans notre direction. Ses yeux d'or et sa taille permettent d'identifier La Chouette chevêche (ou Chevêche d’Athéna) dont il reste ici une petite population au statut fragile. Plus loin des "oup, oup, oup" sonores et graves conduisent à rechercher quel est l'émetteur de ce chant si singulier. A proximité d'une habitation s'élance de son vol papillonnant caractéristique la Huppe fasciée, rappelant que cette zone chaude est encore riche en insectes. En mai-juin, les prairies sont remplies des trilles stridents des Bruants proyers, dont les quelques mâles résiduels qui persistent à chanter se perchent au sommet des arbres et buissons isolés ou dans les haies. Ils sont parfois accompagnés de la Pie-Grièche écorcheur qui empale les insectes sur les épines des prunelliers. Dans les bois quelques couples de Pigeon colombin se reproduisent de manière régulière. Le maintien d'une telle diversité en espèces remarquables passe ici par la pérennité de l'agriculture traditionnelle.

Commentaires sur la délimitation
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