ZNIEFF 820031378
Bois de Malatray

(n° régional : 69100002)

Commentaires généraux

Cette zone naturelle se situe dans les monts du Lyonnais, sur le versant ouest d’un vaste massif boisé qui s’étend entre Lentilly, au nord-est, et Montromant, au sud-ouest. Elle s’étend entre le village de St-Pierre-la-Palud, le col de la Croix du Ban et le centre équestre de Malatray. La végétation, constituée d’une alternance de boisements et de prairies, s’est développée sur un substrat granitique caractéristique de ce massif. L’ambiance paysagère est largement marquée par l’omniprésence du massif boisé, bien perçue depuis les quelques pâturages de crêtes et de versant. Il est agréable de se promener dans cette chênaie-charmaie, localement enrésinée; des véhicules motorisés perturbent parfois la tranquillité des bois. Oublié cet incident, le Pic noir peut être entendu, au-delà du chant de la Sittelle torchepot, du Geai des chênes et autres oiseaux forestiers. A l’arrivée sur une lisière, un petit cours d’eau attire l’attention des plus curieux. C’est alors une merveille d’observer des larves de salamandres à travers une eau limpide, au milieu des Iris et des Populages des marais. Cette rencontre annonce déjà les prairies, humides en fonds de vallons et plus sèches aux sommets, où la Digitale pourpre déploie ses hampes florales. Au droit de ces prairies, localement pâturées, quelques mares favorisent la présence de libellules, de divers insectes aquatiques et amphibiens dont certains sont même assez rares. C’est le cas du Sonneur à ventre jaune, un petit crapaud dont le chant, quand il sonne la cloche à sa belle, peut être entendu en fin de journée, à conditions de ne pas faire plus de bruit que le Grillon d’à côté !C’est alors qu’un concert de grillons, sonneurs et grenouilles vertes accompagne la tombée de la nuit où l’aboiement du chevreuil peut retentir et le chant de la Chouette hulotte raisonner au-dessus du bois. Les étangs les plus importants abritent quelques espèces intéressantes comme le Martin-pêcheur d’Europe. Dès le mois de mars d’importantes migrations de crapauds communs peuvent être observées et, plus tard dans la saison, le Crapaud calamite laisse échapper son "roulement nuptial". Ainsi, cette zone gardera tout son intérêt écologique et bucolique si la gestion des boisements se fait de manière raisonnée, et si les chemins ne continuent pas à être creusés et élargis par les véhicules motorisés. Les prairies humides méritent d'être préservées pour tous les bienfaits écologiques qu’elles procurent, et il conviendrait d'éviter l'empoissonnement systématique des étangs, sans quoi les populations de batraciens seront menacées. Les prairies pâturées, avec leurs nombreuses petites mares doivent être préservées par le maintien du pastoralisme qui évite que la forêt ne vienne coloniser ce milieu ouvert d’intérêt écologique majeur.

Commentaires sur la délimitation
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